Dr. Sophie Servaes, gynécologue à Sint-Andries à Tielt, nous éclaire quant aux vérités médicales et aux idées reçues à propos du HPV, qui peut être silencieux pendant des années avant de déclarer des symptômes. Temps pendant lequel il est discrètement transmissible : présent sur la peau et les muqueuses, il contamine par contact intime. « On parle ici principalement de la peau et des muqueuses des organes génitaux internes et externes, mais les muqueuses de la bouche, de l’anus et de la gorge peuvent elles aussi être facilement infectées ».

« Le papillomavirus ne concerne que les femmes » : FAUX

La Dr. Servaes rappelle que les hommes peuvent aussi être contaminés, « par la peau des zones intimes ou par contacts muqueux. Les HPV sont susceptibles de causer des cancers du col de l’utérus, des lèvres du vagin, mais aussi de la gorge, de l’anus et du pénis ». Les risques liés à une infection par le HPV varient selon le type de HPV.

« On sait rapidement si on a attrapé une IST* » : FAUX

Dans près de 90 % des cas, le HPV passe totalement inaperçu, sans symptômes visibles et disparaît spontanément. Cependant, certaines infections (environ 10 %) persistent plus longtemps dans le corps, devenant des infections persistantes.« Dans la majorité des cas, vous ne remarquez rien. Des verrues génitales, souvent claires, peuvent se présenter chez les hommes comme les femmes au niveau des organes génitaux externes et de la région anale. Dans le cas d’une lésion du col de l’utérus, vous remarquerez éventuellement une petite perte de sang pendant les relations sexuelles, ou juste spontanément. Parfois, on ne s’aperçoit de rien du tout. Il y a toutefois une bonne nouvelle : comme la plupart des cancers du col de l’utérus se développent très lentement, on peut les identifier et agir tôt. ».

*IST : Infection sexuellement transmissible

« Le préservatif est le seul moyen de se protéger du HPV » : FAUX

Selon la Dr. Servaes, puisque la transmission du virus peut également se produire via la peau et les muqueuses qui ne sont pas protégées par un préservatif, « la vaccination est un bon moyen de stimuler et de renforcer le système immunitaire si une infection par le virus HPV survient. Concernant les femmes, il importe de se faire dépister régulièrement par frottis. Il faut également rester vigilants, vérifier l’absence de verrues génitales. Il faudrait aussi arrêter de fumer : on observe une prévalence du virus chez les fumeurs, en raison de l’affaiblissement de leur système immunitaire ». Il est important de noter que le préservatif ne protège pas totalement contre le HPV.

« Il n’existe pas de médicament pour soigner une infection par le HPV » : VRAI

Actuellement, il n’existe en effet aucun traitement capable de guérir le HPV lui-même seule l’ablation chirurgicale des parties atteintes du col de l’utérus permet d’éviter que l’affection ne dégénère. Dans le cas d’un cancer avéré, on s’oriente vers un traitement adapté : « il peut s’agir de chirurgie, de radiothérapie, de chimiothérapie. De toute façon, d’une approche personnalisée. Les vaccins contre le HPV peuvent offrir une protection contre les types de HPV ciblés par ces vaccins. Cependant, il est important de noter que le vaccin ne protège pas contre les types d’HPV déjà présents au moment de la vaccination.

« Il ne sert à rien de se faire vacciner si on a déjà été contaminé.e » : FAUX

Si le vaccin préventif est déjà efficace après quelques semaines, en cas d’infection préalable, l’injection aide à protéger contre de nouvelles infections par le virus HPV. En outre, la Dr. Servaes insiste : « à ce jour, aucun effet secondaire sérieux du vaccin n’a été observé dans ma pratique ». Pendant l’adolescence, garçons et filles devraient recevoir 2 injections s’ils ont moins de 15 ans, 3 injections s’ils sont plus âgés. Le vaccin est gratuit jusqu’à 18 ans inclus.

Ceci est une communication des laboratoires MSD. Cet interview reflète l’opinion de leurs auteurs et pas nécessairement celle de MSD.
Veeva number: BE-NON-02566

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec MSD.