Les meilleures adresses d’une rédactrice mode à Paris

Publié le 9 février 2018 par Elisabeth Clauss
Les meilleures adresses d’une rédactrice mode à Paris

Nos adresses coup de coeur à Paris pour prolonger le bonheur (en réalité pour souffler, se retaper, changer de souliers...)

Participer à une fashion week, c'est un peu comme passer dans une essoreuse temporelle. Du glamour certes, mais surtout un marathon effréné dans un Paris embouteillé, souvent sous la pluie, toujours dans des lieux surchauffés. Restent quelques oasis plus ou moins confidentielles, pour régénérer nos batteries - le gros challenge une semaine durant, et ça inclut Apple qu'on adore et qu'on maudit - et penser à autre chose qu'à la mode, cinq minutes durant. Non, on plaisante.

On plébiscite : Le Parister, nouvel hôtel dont tout le monde parle à Paris, un idéal pour se ressourcer

Une façade de bois lisse, à deux pas de Drouot. On passe la porte, pour pénétrer dans un espace à la décoration scandinave épurée mais chaleureuse, avec lianes encadrant une bibliothèque accueillantes.

Ce tout nouvel établissement indépendant (qui n'appartient pas à une chaîne, et garde donc une identité singulière), inauguré fin 2017, a été aménagé dans d'anciens bureaux, dont on retrouve la signature dans les coursives épurées qui relient les chambres et les suites au dessus d'un coeur d'îlot vert. Le design est subtil, les chaufferettes de la terrasse ressemblent à de gros lampadaires, les couleurs naturalistes distinguent chaque espace. Dans les chambres, pensées pour se détendre et non pour travailler coincé entre le lit et l'armoire, un téléphone portable est mis à la disposition des clients, pour se balader dans toute la ville sans se soucier d'obscures soucis de forfaits : tout est inclus.

Le restaurant donne sur une grande baie vitrée avec vue sur de la verdure, et la cuisine, extrêmement soignée, et composée d'ingrédients bios et/ou locaux. On vous conseille particulièrement le petit déjeuner et le brunch, avec un bar à fruits frais, de la brioche perdue (pas perdue pour tout le monde), du granola artisanal, et tout ce dont on a besoin pour traverser une fashion week le sourire au lèvres et les nutriments au top. Si on vient "seulement" pour le brunch du dimanche, l'accès à la piscine est inclus.

Mention spéciale donc à la piscine chauffée avec son espace détente, ouverts jour et nuit : on peut rentrer tard, et plonger, pour se sentir remonter à la surface... Juste à côté, une salle de yoga et des cours collectifs sont accessibles à la carte.

On peut également réserver un massage, énergisant, ressourçant, bienfaisant. Entre les mains d'or d'Eglantine qui s'est occupée de nous, on a pu tester les vertus de sa formation en drainage lymphatique, massage suédois et massage énergétique. Une grâce.

Si vous désirez faire l'expérience d'un moment exceptionnel en couple ou en famille, certains duplex sont équipés d'un sauna et d'un hammam particuliers.

Débordée, exaltée, peut-être épuisée, on trouve en cet hôtel un havre de paix moderne, servi par un accueil dont la convivialité frise l'affection.

(Photos : Mathieu Ridelle)

Pour une idée de brunch, lire la suite.

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On va bruncher : Chez Angèle, pour le plaisir, et pour prolonger notre espérance de vie.

Nous y sommes allés parce que la cuisine d'Angèle Ferreux-Maeght est réputée saine et gourmande. En réalité, son granola et ses brownies bio et vegans on changé notre vie.

Au menu du brunch du dimanche à l'Alcazar (jungle urbaine sise à deux pas de l'Odéon), un buffet à volonté, avec assortiment de jus détox, lais végétaux et eaux parfumées, petits plats savoureux à partager (c'est ludique et convivial), et plats au choix, comme le burger végétal (dévoré par plein d'enfants sous nos yeux), poke bowls au saumon, poulet bio aux patates douces et butternut. Les desserts sont au diapason : savoureux, inoffensifs.

Petite fille de Marguerite et Aimé Maeght - qui ont créé la Fondation d'art contemporain éponyme - Angèle a été bercée par le beau et la recherche du bien-être. Etudiante en médecine, elle a tout juste 17 ans lorsqu'elle entame sa première cure de jeûne, "parce que je m'intéressais à la régénérescence cellulaire." C'est donc par curiosité scientifique pour les vertus de l'absence de nourriture qu'Angèle en est arrivée à cuisiner tellement équilibré et savoureux que la gourmandise était assaisonnée d'innocuité. "Quand on jeûne, le corps puise l'énergie dont il a besoin dans les cellules, qu'il nettoie. Toutes les toxines stockées sont remises en circulation puis éliminées." D'où l'idée de se nourrir utile et bon, directement. Angèle explore, observe une évolution de ses sens : la vue, l'ouïe, c'est inouï. Et même une pensée plus claire. A l'âge où la plupart des jeunes filles font des concours de Spritz en terrasse, elle commence à collaborer avec une naturopathe, et anime des stages avec elle pendant sept ans : dans le Sinaï, à Ibiza, en Bretagne, dans le Lubéron. Puisqu'il faut bien nourrir les curistes en détox, et parce qu'elle est passionnée de bonne chair depuis toujours, elle s'attèle à la cuisine selon les règles de la naturopathie. Elle approfondit, suit des cours de gastronomie crue et vegan. Autant vous dire qu'à son brunch, on avait autre chose à picorer que des graines.

Angèle nous a servi diverses sortes de pain sans gluten - parfait, le pain, et je suis française. Depuis qu'elle a démarré comme cheffe à domicile, la jeune femme a ouvert deux jolies cantines à Paris, et officie à l'Alcazar chaque dimanche, pour le brunch.

Son livre, "la Guinguette d'Angèle, les nourritures bienfaisantes", est une bible : on y apprend tout ce qu'on n'a jamais osé demander à propos des termes et procédés de la cuisine saine, puis on découvres ses recettes d'alchimiste du bon, du beau, du bonheur en assiette. Si vous ne l'avez pas, achetez-le, sérieux.

Pour une idée de lunch japonais léger, lire la suite.

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On va se délecter de pâtisseries japonaises chez Toraya

Le salon de thé japonais le plus réputé de Paris, à deux pas de la Concorde. On y prend un lunch rapide (mais d'une incroyable subtilité de saveurs) entre deux défilés, mais surtout, pour les douceurs spéciales en hiver (la pâte de riz à la poudre de cacahuète !!!), et l'inénarrable granité au thé vert en été.

Pour une idée de dîner japonais léger, lire la suite.

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Pour rester dans l'extatique gastronomie japonaise, on dîne chez Hanawa

A l'angle de rue Montaigne, ce restaurant traditionnel est surtout fréquenté par des Japonais, ce qui est toujours bon signe. Les plats sont exécutés avec art, le service est affable et efficace. L'espace est suffisamment vaste pour débarquer en meute de modeuses, la légèreté des mets, idéal pour dormir d'un sommeil réparateur avant de replonger dans la valse des showrooms.

Pour une idée de bar boudoir, lire la suite.

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Pour boire un verre dans un bar-boudoir : l'Hôtel

C'est l'hôtel d'Oscar Wilde, un cocon poudré derrière Saint-Germain-des-Prés. On peut donner rendez-vous au bar (pour une interview ou un Tinder, mais rarement les deux), retrouver des amis de fashion weeks dans la salle du petit déjeuner qui est un atrium, vu que les défilés ne sont généralement pas très loin autour dans Paris, voire prendre une chambre de fantasme de film de James Ivory. Pour se délasser, la piscine dans sa crypte chic accueille vos pataugeages branchés.