Tout plaquer pour écouter sa petite voix intérieure : c’est ce qu’a fait Sophie Makker, ex-marketeuse devenue Intuitive business mentor. Aujourd’hui, elle accompagne dirigeant·es, entrepreneur·es et professionnel·les à renouer avec leur boussole intérieure. Son mantra ? Changer les règles du jeu de l’intérieur. Et surtout : ne jamais oublier la vie qu’on s’est promise.

Du marketing B2B au gut leadership

Stratégiste marketing pendant près de 20 ans, Sophie a travaillé dans la tech, cofondé une agence à succès qu’elle a vendue après 16 mois à peine, et intégré le management du groupe comme partenaire. Une réussite éclatante sur le papier… mais intérieurement, un grand flou. « Je ne ressentais rien alors que les gens louaient mon succès. Aucun enthousiasme. C’était un réveil brutal. » Ce déclic la pousse à ralentir, à réévaluer, à interroger ce que « réussir » signifie vraiment. Elle entame alors une transition vers un nouveau métier, à la croisée de son expérience business et d’un savoir plus intérieur : l’intelligence émotionnelle, corporelle, intuitive combinée à la stratégie business. Sophie ne se définit pas comme coach. « Le mot “mentor” est plus relationnel, moins prescriptif. Je ne donne pas des objectifs à atteindre, j’aide à se réaligner pour construire la carrière qu’on se promet. » Elle travaille autant sur les mots que sur les silences, les ressentis du corps, les schémas émotionnels cachés. Son approche est à la fois fine, exigeante, et profondément humaine. « Je veux que les personnes que j’accompagne osent penser plus grand, mais sans se trahir. C’est là que j’intègre l’intelligence du cœur, la physique quantique et l’INE. »

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Le “gut leadership”, c’est quoi ?

Pour Sophie, le gut leadership, c’est une manière de décider depuis un lieu de calme et de lucidité intérieure, pas depuis la peur, le mental ou la validation externe. « C’est une intelligence du corps, ancrée, non impulsive. C’est le moment où tu sens un “oui” ou un “non” dans ton ventre, même si ça n’a pas de sens logique. » Ce type de décision, dit-elle, est souvent plus rapide, plus juste, plus aligné.

Et c’est justement dans les environnements professionnels les plus rationnels que cette forme d’intuition peut faire la différence. « Sinon, on construit des carrières qui ont l’air parfaites, mais qui sonnent creux. »

L’intégration neuro-émotionnelle : libérer les blocages

Sophie est aussi formée à l’intégration neuro-émotionnelle (INE), une technique énergique basée sur les neurosciences qui permet de libérer des blocages émotionnels ancrés dans le système nerveux. « Notre corps garde la mémoire de tout. Parfois, ce n’est pas une meilleure stratégie qu’il nous faut, mais la permission d’être visible, d’échouer ou de réussir. »

Elle cite l’exemple d’une entrepreneure : « J’ai accompagné une cliente qui n’arrivait pas à lancer sa deuxième entreprise alors qu’elle avait toutes les compétences, les fonds, et un plan solide. C’était déjà une entrepreneure accomplie. Grâce à l’INE, on a mis au jour un blocage plus ancien, remontant à l’enfance :  “Ce n’est pas sécurisant de se faire remarquer.” Une fois ce schéma émotionnel libéré, elle a lancé son projet en moins d’un mois. Elle n’avait pas besoin d’une nouvelle stratégie business, elle avait besoin de se sentir en sécurité dans le fait d’être visible. »

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Un livre, une conférence, une vision

Le 13 novembre prochain, Sophie publiera son premier livre, « What else is possible ? ». « Il parle du courage nécessaire pour quitter une vie qui était bonne. Ce qu’il faut pour prendre des décisions audacieuses et comment cela vous permet de mener une vie riche et pleine de sens. » Le livre mêle récit personnel, données scientifiques sur l’intelligence du cœur, et exercices pratiques pour reconnecter avec sa propre vérité. Sophie travaille principalement en mentorat individuel, sur 120 jours. Un accompagnement premium, intensif, pour reprogrammer les schémas limitants, incarner sa vision et faire émerger une nouvelle version de soi. Elle propose aussi des retraites immersives, de Knokke à la Provence, en passant par le Kenya, un groupe d’accompagnement collectif (FUEL) pour entrepreneur·e·s en croissance et des keynotes en entreprise, où elle parle autant d’intuition que de performance.

ACHETER CE LIVRE

Suivre son intuition n’est pas un luxe réservé aux rêveuses. C’est une compétence de leadership, une stratégie de clarté, un acte de courage. Sophie Makker nous le rappelle : « On peut prendre une décision chaque jour, en accord avec la direction qu’on veut vraiment suivre. Je crois profondément que c’est possible. Mais ça demande du courage.  »

5 exercices pour écouter son intuition au boulot 

Scan du corps : avant une réunion ou une décision importante, on prend un moment pour se recentrer. Où sont les tensions ? Que se passe-t-il dans le ventre, la poitrine, la gorge ? Le corps envoie souvent des signaux bien avant le mental.

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Exercice du “oui/non” : on se pose des questions simples (“est-ce que j’ai envie d’un café ?”, “est-ce que je me sens en sécurité avec cette personne ?”) et on observe les réactions corporelles. Petit à petit, on apprend à reconnaître ses propres signaux intuitifs. (Un peu comme quand on lance une pièce.)

Pause avant de réagir : même une pause de dix secondes avant de répondre à un mail ou d’accepter un projet peut révéler beaucoup. Dans ce court silence, il y a souvent une réponse plus juste. En gardant à l’esprit qu’une émotion ne dure que 90 secondes. Ensuite, notre cerveau prend le relais.

Journaling intuitif : on pose une question à son intuition, puis on écrit librement pendant cinq minutes, sans chercher à corriger ou à bien faire. La clarté vient souvent quand on laisse l’espace à ce qui veut émerger.

Exercice de la pièce : on choisit deux options, on leur attribue une face de pièce, puis on la lance (réellement ou mentalement). Ce que l’on ressent au moment où elle tombe — soulagement, déception, enthousiasme — donne souvent une indication précieuse sur ce que l’on souhaite vraiment. 

Le 15 novembre 2025, Sophie Makker montera sur la scène principale du ELLE Active Forum 2025 (au Mérode). Au programme : de l’intuition en live. « Je veux faire vivre une expérience et une activation. Montrer que la clarté ne vient pas toujours des tableaux Excel. J’ai envie d’ouvrir des portes. »