Les montures s’élargissent, les lignes s’affirment, les couleurs s’assument par touches subtiles ou carrément osées, et le minimalisme s’installe… mais avec un trait futuriste. Dans un paysage où l’accessoire est devenu un marqueur de personnalité autant qu’un outil fonctionnel, les collections du début d’année fixent déjà le tempo.

Ce n’est pas un retour de hype dicté par un podium unique, mais une succession de signaux discrets mais bien visibles: les solaires XXL réapparaissent dans les premiers shootings mode, les optiques rectangulaires apparaissent dans tous les street styles comme si elles avaient toujours été là, et le modèle Aviator, un style qu’on pensait réservé aux pilotes d’un autre temps ou aux nostalgiques de Tom Ford époque Miami Vice, reprend du terrain.

Cette mutation va de pair avec une forme de pragmatisme. Après des années d’excès colorés et d’imprimés sur imprimés, l’industrie semble revenir à des fondamentaux : fabriquer de jolies lunettes, portables, solides, pas trop gadget. Une marque comme Jimmy Fairly incarne plutôt bien ce glissement. Son ADN : un goût pour l’intemporel retravaillé, un design accessible mais au fait des tendances, et un service efficace et convivial. Quand on leur demande quelles seront les grandes tendances de l’année 2026, la marque insiste sur la force des basiques – le noir, l’écaille, les tons naturels – agrémentés de touches chromatiques bien choisies : jaune, rose, vert, rouge ou violet apportés sans en faire des totems criards. Rien d’extravagant, juste de quoi réveiller un look.

Les couleurs restent un arbitrage subtil. On le voit partout : les lunettes transparentes et les nuances miel continuent de séduire parce qu’elles “disparaissent” sur le visage sans effacer le regard. Mais 2026 flirte davantage avec l’idée de contraste, sans obliger qui que ce soit à porter une monture fuchsia au bureau. Les designers de Jimmy Fairly répondent que la neutralité demeure incontournable pour tous les vestiaires, mais que les accents colorés créent une dynamique visuelle presque nécessaire aujourd’hui.

Le rythme des collections joue aussi son rôle. La marque renouvelle ses modèles tous les deux mois, ce qui permet d’échapper à une saison figée ou à un effet “déjà-vu” qui pèse souvent sur les accessoires. C’est aussi une réponse très mode à un problème banal : beaucoup portent la même monture pendant deux ans. Un refresh rapide devient une façon facile d’adapter son style aux tendances.

 

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Les formes qui dominent (et celles qui reviennent)

Comme toutes les tendances, celles des lunettes n’échappent pas à la règle et sont toujours cycliques. Ce qui disparaît finit par revenir, parfois plus vite que prévu. Pour 2026, il y a deux retours très clairs : l’Aviator et la forme masque. Deux silhouettes imposantes, sculpturales, presque sportives, qui tranchent avec les rondeurs rassurantes qui ont dominé la décennie post-hipster. Ces volumes témoignent d’une envie de présence. Jimmy Fairly observe un regain de ces deux lignes, tout en confirmant que la monture rectangulaire – plus fine et plus citadine – s’installe durablement comme la silhouette contemporaine du moment. Là encore, ce n’est pas une injonction. Le papillon a encore ses adeptes, le rond n’a pas quitté les cafés et les librairies branchées de quartier mais l’énergie dominante est ailleurs. La monture rectangle s’adapte à presque tous les visages, donne de la structure et “réveille” une esthétique casual.

Les montures ne sont plus nécessairement fines. Ce qui compte aujourd’hui, c’est l’équilibre. Les designers de lunettes parle d’une exploration autour des proportions, des lignes, d’une recherche permanente entre design et portabilité. L’idée n’est pas de fabriquer des lunettes “statement” mais de donner du relief sans sacrifier le confort. Cette attention se lit aussi sur les branches : galbées, légèrement sculptées, ou pensées comme des extensions du regard. On sent la référence minimaliste, mais le futurisme pointe déjà le bout de son nez : de la ligne nette, une précision quasi technique, une absence de décoratif inutile.

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2026 : entre minimalisme et futurisme

Les deux grands axes stylistiques annoncés pour l’année prochaine sont limpides : minimalisme et futurisme, parfois mélangés. Lignes épurées, détails habillés, une esthétique assumée et contemporaine, sans nostalgie ni surcharge. La marque insiste sur ces deux pôles. Et les changements ne sont pas seulement visuel. L’innovation technique accélère aussi. Sans en faire un argument marketing, certaines marques, dont Jimmy Fairly, continue d’investir dans les matériaux légers, les traitements, les acétates issus de filières responsables, mais aussi le titane pour la résistance et la légèreté. L’ambition n’est pas de se faire passer pour un laboratoire futuriste, plutôt d’améliorer : esthétique, confort, qualité.

Un exemple illustre ce pragmatisme créatif : la collection JF Colors. Une monture, deux verres interchangeables : une teinte vive pour dynamiser les journées maussades, un verre plus foncé pour la protection UV. C’est ludique, fonctionnel et ça reflète une volonté de proposer d’autres façons de voir et d’être vu.

Le luxe raisonnable

Un autre élément intéressant concerne la notion de “prix justes”. Pas comme argument de masse, mais comme posture. Produire des lunettes haut de gamme, responsables, avec du titane, de l’acétate noble, mais sans jouer la carte de l’inabordable. Cette position attire une clientèle qui veut du beau sans spéculer sur le prix d’un morceau de plastique. Ce genre de transparence que revendique Jimmy Fairly s’accorde aussi avec la proximité revendiquée : conseiller, ajuster, accompagner. Si les clientes et clients font des erreurs, c’est souvent parce qu’ils choisissent une forme qui ne correspond pas à leur morphologie ou à leur mode de vie. L’équipe rappelle que l’accompagnement en boutique sert précisément à allier style, confort et durabilité dans le temps, en faisant les bons choix. D’ailleurs, leur mantra résumé très bien ces valeurs : “make every customer say wow”.

À l’heure où l’achat se digitalise (parfois à l’excès), essayer des lunettes en réalité augmentée n’est pas toujours une idée de génie, ce retour au conseil humain sonne juste.

En résumé, 2026 a déjà un visage :

• des couleurs neutres, relevées par des touches vives
• des volumes plus assumés
• la revanche de l’Aviator et du masque
• le règne du rectangle
• un équilibre entre minimalisme et futurisme
• une attention à la portabilité
• de véritables recherches de matériaux

Trouver la bonne monture, celle qui s’accommode de votre quotidien plutôt qu’elle ne le parasite. Et si l’industrie semble enfin l’avoir compris, c’est tant mieux : porter des lunettes n’a jamais eu besoin d’être une performance. Ce début d’année ressemble à une petite respiration. Une façon de rappeler que la mode ne se joue pas seulement dans une superproduction extravagante, mais dans des choix de tous les jours. Et que parfois, il suffit juste de regarder quelqu’un dans les yeux pour savoir si sa monture lui va … ou pas.

 

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