Longtemps, on a résumé la force à un tour de biceps ou à une capacité à soulever des haltères. Résultat ? Les hommes en sortent gagnants haut la main. Mais si on élargissait un peu la définition ? Si la vraie force se mesurait à la capacité à endurer la douleur, à vivre plus longtemps, à résister aux virus ou à rebondir après un effort ? Autant de domaines dans lesquels les femmes dominent largement la partie, études scientifiques à l’appui.

1. Une meilleure résistance à la douleur

Ce n’est pas un scoop : les femmes supportent mieux la douleur que les hommes. Pas par masochisme, mais par adaptation. Accouchement, douleurs menstruelles, pathologies chroniques plus fréquentes… leur corps a appris depuis toujours à composer avec la souffrance. Une étude publiée en 2024 dans The Journal of Pain a même démontré que les sportives pro ont un seuil de tolérance à la douleur équivalent – voire supérieur – à celui de leurs homologues masculins.

Plus étonnant encore, selon Sophia Nimphius, professeure à l’université Edith Cowan en Australie, cette endurance ne relève pas seulement de la biologie, mais aussi de l’expérience. Si les femmes endurent mieux, c’est parce qu’elles ont appris à le faire, et ce dès le plus jeune âge.

2. Une meilleure immunité

Les femmes possèdent deux chromosomes X. Un avantage génétique non négligeable, qui leur confère une plus grande variabilité immunitaire. Ajoutez à cela les effets bénéfiques des œstrogènes, qui boostent les défenses naturelles, et vous obtenez un combo gagnant. Une étude publiée dans Nature a confirmé que les femmes, toutes espèces confondues, développaient des réponses immunitaires plus efficaces et survivaient mieux aux infections.

D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis toujours, les femmes survivent mieux aux pandémies, au jeûne prolongé, aux maladies auto-immunes et même… aux risques de naître prématurées.

3. Une plus grande longévité

Si les hommes vivent moins longtemps, ce n’est pas qu’une question de mauvaise hygiène de vie. Certes, ils prennent plus de risques, consomment plus d’alcool, fument davantage… (même si certains de ces biais viennent à se rééquilibrer). Mais il y a aussi un facteur biologique : la dégradation progressive du chromosome Y, mise en lumière par une étude de 2024, les rendrait plus vulnérables aux maladies cardiovasculaires et aux cancers. À l’inverse, les femmes résistent mieux aux agressions extérieures… et intérieures.

Résultat ? Une espérance de vie mondiale systématiquement supérieure, tous pays confondus. Et ce, malgré des conditions sociales ou sanitaires parfois défavorables. La vraie force, c’est peut-être de durer.

4. Un corps plus endurant

Dernier superpouvoir, et non des moindres : une meilleure récupération à l’effort. Une étude de la British Heart Foundation a récemment montré que les femmes sportives présentaient un système vasculaire biologiquement plus jeune que leurs confrères masculins. Quand les veines des hommes vieillissent à coup d’entraînements intensifs, celles des femmes, elles, gardent une certaine fraîcheur.