On nous pousse à consommer, tout le temps, partout. Résultat : le matérialisme règne. Mais cette façade commence lentement à se fissurer. De plus en plus de gens questionnent leur rapport à la consommation, rêvent de simplicité, d’authenticité. Sauf que… sommes-nous encore capables de ce virage, ou sommes-nous devenus accros à trop de tout ?
Les tendances vont et viennent à une vitesse folle et la pression pour rester à la page est intense. Un simple savon Aesop, une cocotte Le Creuset ou un porte-clés Labubu peuvent suffire à signaler qu’on est dans le coup. Chaque objet devient un petit manifeste de qui l’on est, ou du moins, de qui l’on voudrait être. Sauf que tout cela a un prix. Et pas que pour notre portefeuille : la planète aussi en paie le coût.
Autre effet pervers de cette logique : une uniformisation de notre esthétique. On s’habille pareil, on consomme les mêmes produits, on poste les mêmes visuels. L’algorithme décide, l’individualité s’efface.
Le retour du “moins”
En parallèle, une contre-tendance prend doucement racine. À travers des initiatives comme No Buy 2025, certaines personnes choisissent de résister, d’acheter moins, d’ignorer les tendances et de se poser cette question toute simple : est-ce que j’en ai vraiment besoin ?
Ce questionnement s’infiltre aussi dans nos vies sentimentales. Car si la consommation tourne souvent autour de l’apparence et du statut, il en va parfois de même pour l’amour. L’ambition, la sécurité financière ou l’image du « couple parfait » pèsent plus lourd que la vulnérabilité ou les valeurs partagées. L’amour et le matérialisme finissent par se refléter l’un dans l’autre.
Le fantasme du couple parfait
C’est précisément cette tension que Celine Song explore dans Materialists, sa nouvelle comédie romantique portée par Dakota Johnson, Chris Evans et Pedro Pascal. Après Past Lives, la réalisatrice revient avec un film qui flirte habilement avec les thèmes de l’amour, de l’argent et du statut social.
On y suit Lucy (Dakota Johnson), marieuse new-yorkaise ultra connectée qui tente de matcher ses clients – malgré leurs exigences parfois absurdes – avec leur « âme sœur ». De son côté, elle rêve surtout d’un mariage riche. Et quand elle rencontre Harry (Pedro Pascal), un investisseur aussi séduisant que fortuné, tout semble cocher les cases. Jusqu’à ce que John (Chris Evans), son ex fauché mais attachant, refasse surface. Dilemme en vue : doit-elle choisir la sécurité, ou l’amour ?
Materialists amuse, mais ne caresse pas dans le sens du poil. Le film interroge : combien de nos choix sont guidés par le regard des autres, par les apparences ? Et combien sont sincères, alignés avec qui l’on est vraiment ? Sans juger, Materialists met en lumière à quel point notre obsession pour le statut peut influencer aussi bien notre dressing que notre vie affective.
Peut-être qu’en observant les choix de Lucy, on prendra un moment pour réfléchir aux nôtres.
Materialists, en salle dès le 2 juillet. À voir avec ta moitié, entre amis ou les deux. Dialogues affûtés, casting canon et une dose légère mais bienvenue d’auto-dérision.
Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec Sony Pictures Releasing.
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