Le néerlandais, on s’y met ?

Mis à jour le 4 avril 2024 par Marie Guérin
Le néerlandais, on s’y met ? ©Pexels

Pour moi, apprendre le néerlandais était avant tout d’un objectif professionnel : la moitié de mon équipe (ELLE België) est flamande, il était temps d’arrêter de parler ensemble en anglais !

À quelques pas de chez moi, au numéro 54 de l’avenue Louise, je suis allée pousser la porte de la Nederlandse Academie, en tirant un peu les pieds. Je n’avais pas envie de retourner sur les bancs de l’école, je n’avais pas envie d’étudier, je voulais juste papoter avec mes collègues néerlandophones. « Ça tombe bien, c’est exactement comme cela que l’on va travailler ! » Chaque nouvelle recrue est accueillie par le sourire encourageant de Laurence Filissiadis, la directrice de l’Académie.

Laurence Filissiadis, directrice de la Nederlandse Academie
Laurence Filissiadis

« Notre méthode est basée sur le verbal, l’apprentissage ludique, pour que les règles deviennent un réflexe. » Des cours où on parle et où on s’amuse ? J’ai directement opté pour la formule en cours du soir à raison de 1h30 tous les lundis et mercredis pendant dix jours. Il y a 40 ans, le père de Laurence fondait cette académie pour accompagner efficacement les gens dans leur parcours linguistique.

« On a essentiellement des personnes qui viennent pour l’aspect professionnel. Personne ne vient pour le plaisir (rires). Mais les gens se rendent compte que pour être performants sur le marché de l’emploi, c’est essentiel. Il y a 60 % de néerlandophones en Belgique, c’est une réalité mathématique ! »

Et cette langue n’a pas toujours bonne réputation auprès des francophones et c’est souvent dû à la réalité de son apprentissage (grandes classes, théorie intensive, peu de stimuli, etc.). Mais une fois le cap passé, quand on a fait l’effort de s’inscrire à l’Académie, on découvre une ambiance stimulante avec des profs accessibles qui comprennent la culture francophone, un travail en petit groupe (cinq ou six personnes) et on s’amuse.

« La méthode est basée sur l’apprentissage oral. Il faut que l’inversion et le rejet deviennent un automatisme pour ensuite les pratiquer spontanément. » Concrètement, les cours commencent par une répétition du cours précédent qui comprend un jeu de vocabulaire, il est suivi de jeux de rôle, de débats, à travers lesquels on aborde des points de grammaire. « Cette méthode part des lacunes des personnes présentes au cours. Il se fait sur mesure. Les apprenant·e·s sont mis·es à contribution », explique Laurence. « Nos programmes sont aussi très flexibles et très performants : ils fonctionnent par demi-niveau et niveau selon l’échelle européenne de A0 à C1. Il y a les cours intensifs (une semaine pour un demi-niveau), les cours du soir et les samedis matin (à raison de trois heures), et bien sûr, les cours privés en live ou en ligne. Nous disposons également d’une plateforme qui permet d’entretenir son niveau avec des exercices de grammaire par niveau et par thème, des exercices théoriques autocorrectifs et les syllabus. » Le résultat ? Après dix semaines, forte de mon niveau B1, j’ai dépassé ma peur de lancer une conversation et je surmonte volontiers la tentation de parler en anglais. Je prends plaisir à m’immerger dans la culture flamande à travers des podcasts, des séries Netflix et la télé. Un nouveau monde s’ouvre à moi… Et il est juste à côté.

nedaca.be

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