Jusqu’à récemment, le sport était synonyme de défi pour moi. Courir sur le tapis jusqu’à m’effondrer avec des maux de ventre incontrôlables ? Déjà fait. Cycling en salle à la recherche de mes limites physiques ? Je le fais encore. Mais désormais, je suis littéralement tombée sous le charme de la tendance pilates, et je comprends pourquoi ce sport est si prisé : même aux heures les plus improbables, les listes d’attente sont la norme.

Pour être honnête, je n’étais pas emballée à l’idée d’essayer le pilates reformer. Le concept de devoir jongler sur ce banc aux airs de supplice, régler les cordes et ne pas tomber du dispositif me stressait. « Je pensais que ce serait bien trop difficile pour moi, et l’appareil me faisait un peu peur. Heureusement, il existe différents niveaux », admet Noemi, tout juste débutante dans l’univers du pilates. Une sensation partagée : les nouvelles activités engendrent toujours une certaine appréhension. Peur d’être maladroite, de ne pas suivre… Ma curiosité a finalement surpassé mes angoisses. Et depuis ce premier cours-test, il y a deux mois, je suis accro. Deux fois par semaine, je donne le meilleur de moi-même, vêtue d’un ensemble de sport tendance et de chaussettes antidérapantes assorties.

Le plus surprenant ? L’intensité de l’entraînement, sans que je ne sorte de la salle épuisée. Des muscles jusque-là inconnus sont sollicités. Pourtant, la sensation est rafraîchissante. Plutôt que de m’épuiser, je m’entraîne avec précision.

« Je considère cela comme un moment de détente, mais aussi un moyen de stabiliser mon corps et d’améliorer ma posture. La diversité est ce que j’apprécie : il y a tant d’accessoires que chaque session paraît différente et cible des groupes musculaires variés », raconte Jolien, adepte de longue date.

Mes pauses déjeuner sont désormais des instants sacrés dédiés au pilates : 45 minutes de tapis ou de reformer, avant de retourner à mon bureau vidée… mais concentrée. Et je ne suis pas la seule à être conquise par cette routine. Jessica, qui pratique deux fois par semaine, confie : « Faire du sport avec d’autres me motive, surtout avec mes amies. Le fait que mes cours soient en petit groupe est inestimable. »

Il est facile de comprendre pourquoi l’entraînement imaginé par Joseph Pilates est en vogue. Mon fil TikTok déborde de vidéos de pilates girls rayonnantes, et il est quasi impossible de réserver un cours le week-end sans rester à l’affût sur l’appli. Je ne peux pas leur donner tort : il y a quelque chose d’apaisant dans ce mouvement contrôlé, cette tension et cet allongement. C’est radicalement opposé à l’expulsion d’énergie de mes cours de spinning, mais je suis désormais impatiente d’intégrer mes séances « calmes ». Non plus seulement comme échappatoire, mais comme un moment pour moi.

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Est-ce bon marché ? Pas vraiment. Mais les petits groupes et l’attention personnalisée compensent largement. Et puis, pas besoin de me laver les cheveux après le cours : pure économie de temps. Bien que je recherche encore parfois la montée d’endorphines d’une séance de cycling intense, une chose est sûre : le pilates a transformé ma perception du sport. Il ne s’agit pas toujours de transpirer à outrance. Il y a une beauté dans l’attention, la respiration et le mouvement maîtrisé.