Le regret est une émotion que tout le monde connaît, une sorte de compagnon invisible qui nous suit tout au long de notre vie. Que l’on ait 20 ou 80 ans, il nous rappelle que la vie est faite de décisions, et que certaines marquent plus que d’autres. Mais quels sont les regrets qui nous hantent lorsque nous atteignons le crépuscule de notre vie ? Une étude menée par Robert Waldinger, professeur de psychiatrie à la Harvard Medical School, dévoile le plus gros regret des femmes à la fin de leur existence.
À la recherche du temps perdu
Lorsqu’on interroge les octogénaires sur leurs plus grands regrets, deux thèmes reviennent inlassablement : le travail et les relations. « J’aurais aimé passer moins de temps au travail » et « J’aurais aimé passer plus de temps avec ma famille et mes amis » sont des phrases qui résonnent à travers les générations. Ces regrets soulignent une vérité simple, mais souvent oubliée : ce sont les liens humains, et non les succès professionnels, qui donnent un sens profond à notre existence.
Robert Waldinger, invité du podcast The Gabby Reece Show, animé par l’ancienne joueuse de volley-ball et mannequin Gabby Reece, explique que ces regrets témoignent d’une prise de conscience tardive. « Nous avons tendance à surestimer l’importance du travail et à sous-estimer la valeur des moments partagés avec nos proches », confie-t-il. Une leçon à méditer dans une société où la productivité est souvent érigée en vertu suprême.
Le poids du regard des autres
Ces regrets sont partagés tant du côté des hommes que des femmes. Néanmoins, les femmes expriment un sentiment supplémentaire, et profondément ancré : « J’aurais aimé ne pas me préoccuper autant de ce que les autres pensaient de moi ». Que ce soit dans notre apparence, nos choix de vie ou nos aspirations, nous avons longtemps été conditionnées à nous conformer aux attentes sociales. Aujourd’hui encore, le qu’en-dira-t-on pèse encore lourdement sur les épaules des femmes. Ce regret, partagé par une majorité d’entre elles, met en lumière le besoin d’être pleinement elles-mêmes, de prendre des risques ou de suivre leurs rêves.
Ce qui compte vraiment
L’étude de Waldinger apporte néanmoins une lueur d’espoir : les accomplissements qui génèrent le plus de fierté ne sont pas ceux auxquels on pourrait s’attendre. « J’ai gagné beaucoup d’argent », « J’ai remporté ce prix » ou « Je suis devenu célèbre » ne figurent pas en tête de liste. En revanche, des phrases comme « J’ai élevé de bons enfants », « J’ai été un bon ami » ou « J’ai contribué à une cause qui me tenait à cœur » sont celles qui suscitent le plus de satisfaction.
Des réponses qui rappellent que, comme souvent, le bonheur se trouve dans les petites choses, dans des relations authentiques et des actions qui font sens. L’occasion de repenser nos priorités et d’investir notre temps et notre énergie dans ce qui compte vraiment. « Une vie bien vécue est une vie où l’on se sent connecté aux autres et où l’on a le courage d’être authentique », conclut Waldinger.