Elles s’invitent sans prévenir, se nichent au bout de nos longueurs et finissent par transformer notre crinière en paille desséchée. Les fourches – ennemies jurées des cheveux longs – ne sont pourtant pas une fatalité. À condition d’adopter les bons gestes avant qu’il ne soit trop tard. On a fait le point avec Sharlene Mayenge, responsable éducation chez Authentic Beauty Concept pour enfin comprendre d’où elles viennent, ce qu’elles révèlent, et surtout comment les prévenir (spoiler : les masques ne suffisent pas).

Fourches : quand le cheveu cède

À première vue, on imagine souvent la fourche comme une cassure nette. En réalité, le cheveu est une matière vivante (ou presque), structurée en plusieurs couches. À l’extérieur : les fameuses cuticules, ces petites écailles censées rester bien soudées pour maintenir la fibre en bonne santé. Mais lorsque celles-ci s’ouvrent – sous l’effet du frottement, de la chaleur, du calcaire, des UV ou encore de colorations répétées –, c’est toute l’intégrité du cheveu qui se fissure. Résultat : la fibre s’effiloche, les pointes se dédoublent, et la fourche apparaît. « Une fois que les cuticules sont trop ouvertes, on atteint les couches internes. Le cheveu devient plus vulnérable », explique Sharlene Mayenge.

Peut-on sauver un cheveu fourchu ?

Soyons claires : une fourche ne se répare pas. On peut colmater les dégâts, mais une fois la fibre fendue, seul un passage chez le coiffeur permet de stopper l’hémorragie. « On peut néanmoins limiter les dégâts en utilisant des soins adaptés qui vont refermer temporairement les cuticules et éviter que la fourche ne continue de remonter », précise l’experte. En clair : mieux vaut une coupe d’entretien tous les deux à trois mois, plutôt que de devoir sacrifier dix centimètres en catastrophe. D’autant que chaque cheveu suit sa propre “ligne de vie” – certains sont jeunes et résistants, d’autres déjà en bout de course.

Les erreurs qu’on fait (presque) tou.te.s

Parmi les fausses bonnes idées : se brosser les cheveux quand ils sont mouillés. On pense bien faire, en réalité on flingue sa fibre capillaire. « Quand les cheveux sont mouillés, leurs cuticules sont ouvertes. C’est le moment où ils sont les plus fragiles. On évite donc de les coiffer brutalement, surtout avec une brosse classique. » Autre réflexe à proscrire : se  laver les cheveux tous les jours avec des shampooings décapants ou inadaptés à sa nature de cheveux. À la place, on opte pour des shampooings doux, qui n’agressent pas le cheveu, et on évite de frotter ses longueurs en les lavant.

« Beaucoup de personnes se contentent d’un seul shampooing. Or, il faut toujours utiliser un après-shampooing ensuite pour refermer les cuticules. C’est le meilleur moyen d’éviter les fourches. On peut aussi utiliser un masque une fois par semaine », ajoute Sharlene. En été, protège toujours ses cheveux avant de s’exposer au soleil ou d’aller se baigner. On opte pour un soin qui protège des UV et de l’eau salée. Bref, la répétition d’agressions – même minimes – suffit à déclencher l’apparition des fourches. Deux mots d’ordre donc : attention et douceur.

La routine anti-fourches qui fonctionne

  1. Shampooing doux : sans sulfates, sans frotter les longueurs
  2. Après-shampooing systématique : pour refermer les cuticules
  3. Masque hebdomadaire : à poser sur cheveux essorés, pas dégoulinants
  4. Soin sans rinçage : spray hydratant, huile légère ou sérum ciblé
  5. Protection thermique obligatoire : avant toute source de chaleur
  6. Routine UV : un soin barrière avant les baignades ou les expositions
  7. Taie d’oreiller en satin ou en soie : adieu frictions nocturnes
  8. Élastiques doux : exit les attaches trop serrées ou métalliques
  9. Coupe régulière : mieux vaut couper un peu souvent que d’attendre qu’il ne soit trop tard
  10. Pause plaques : un break de temps en temps, pour respirer

Les fourches, miroir de notre santé globale ?

Nos longueurs parlent aussi. Cheveux et émotions sont liés : fatigue, stress, carences, déséquilibres hormonaux… Autant de facteurs qui peuvent affaiblir la qualité de la fibre. « Comme la peau, les cheveux reflètent ce qu’on vit. Il faut en prendre soin au quotidien, de l’intérieur comme de l’extérieur. »

Aussi, certaines chevelures sont naturellement plus sujettes que d’autres aux fourches. Les cheveux fins, par exemple, se fragilisent plus vite. Quant aux cheveux bouclés ou crépus, leurs spirales rendent les fourches plus difficiles à repérer, mais pas inexistantes. Bref, pas besoin d’un arsenal de soins ou de routines à rallonge. Il suffit de comprendre que les fourches ne sont pas une fatalité, mais la conséquence logique d’un enchaînement de gestes mal adaptés. Le secret ? Prévenir, au lieu de guérir.

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