10 questions à Anatole Rainey International Nail Designer Dior

Publié le 23 mai 2014 par Elsa Fralon
10 questions à Anatole Rainey International Nail Designer Dior©Nicolas Lefébure

[caption id="attachment_40827" align="aligncenter" width="600"]©Nicolas Lefébure ©Nicolas Lefébure[/caption]

Ce jeune anglais est le premier à occuper ce poste pour la maison Dior. Un mec qui joue avec du vernis... c'est normal ?

Votre parcours ?

J'ai étudié l'Histoire de l'art en Angleterre et après mes études j'ai décidé de passer un an à Paris pour apprendre le français. J'ai commencé par dépanner une amie manucure enceinte qui n'arrivait plus à assurer son job totalement. Elle m'a dit : "tu connais la peinture et les couleurs, tu vas gérer". Elle est très vite tombée enceinte de son deuxième enfant et je l'ai remplacée de plus en plus.

Au début sur les shoots, on me prenait pour le mec du mannequin, les gens ne savaient pas trop quoi faire de moi car j’étais le seul manucure homme. Heureusement cela a bien changé depuis et nous sommes quatre ou cinq à travailler à ce niveau aujourd’hui.

Trois produits essentiels pour avoir des ongles nickel ?

- Une lime souple
- L’huile abricot de Dior. Une manucure n’est pas parfaite si les peaux autour de l’ongle sont sèches.
- Sa couleur de vernis préférée.

Et votre couleur de vernis c'est?

« Nuit 1947 » de Dior. Un rouge noir qui va avec tout et que l’on peut porter de jour comme de nuit.

Vous avez une formation d’histoire de l’art, considérez-vous le nail design comme de l’art ?

Oui, c’est une sorte d’art. Cela existe depuis longtemps. Dans les années 30 les femmes le pratiquaient déjà. Personnellement j’aime les choses graphiques et élégantes.

Comment expliquez-vous le succès des vernis à ongles et du nail art ces dernières années ?

Je pense que c’est dû à la crise. Un vernis, ça ne coûte pas très cher, mais c’est un morceau de luxe et ça fait beaucoup d’effet. Se faire les ongles et regarder le résultat c’est de l’ « Instant Happiness ». C’est aussi un produit de beauté facile à offrir. C’est plus facile et moins cher de choisir un vernis pour quelqu’un qu’un parfum par exemple.

Comment choisissez-vous la bonne forme pour les ongles dont vous vous occupez ? Vous faites en fonction des tendances ?

Je choisis ce que je fais en fonction de la personne que j’ai en face de moi, de la forme de ses ongles, de ses mains.

Quelles sont les erreurs, les fausses idées que les femmes peuvent avoir en ce qui concerne la manucure ?

La plus grosse erreur c’est d’oublier les basiques ! Une base, deux fines couches de vernis et un top coat c’est la base de la base. Après il n’y a pas d’erreurs, tout le monde est différent et a des envies et des goûts spécifiques.
Une fausse idée est peut-être de penser qu’il faut absolument assortir le vernis des ongles des mains à celui des pieds.
Il faut s’amuser, c’est ça l’essentiel.

Est-ce que cela vous arrive de porter du vernis ?

Je teste les couleurs que je vais appliquer, mais c’est tout.

Est-ce qu’il y a des artistes, des designers que vous admirez, qui vous inspirent ?

J’ai la chance de travailler avec de grands artistes. J’admire beaucoup Peter Philips, Pat MacGrath, David Sims…
Mais ce sont plutôt mes amies qui m’inspirent. Je regarde ce qu’elles portent, j’écoute ce qu’elles aiment…

Quelles sont les dernières tendances nail art sur le red carpet ?

Les manucures texturisées, en 3D. À faire sur ongles courts de préférence.

Le meilleur souvenir de votre carrière ?

Une cover du Vogue US avec Kirsten Dunst en Marie Antoinette. « On shootait à Versailles avec Sofia Coppola. C’était magique ». Mais je suis fière de ce que je fais tous les jours… Il n’y a pas une femme, un défilé… c’est un ensemble de choses réjouissantes et passionnantes.

Marie Antoinette Vogue