L’Opéra de Paris et ses plus belles collaborations mode

Mis à jour le 2 septembre 2019 par ELLE Belgique
L’Opéra de Paris et ses plus belles collaborations mode

C'est Olivier Rousteing, le directeur artistique de Balmain, qui aura le privilège de dessiner les costumes du prochain ballet de l'Opéra de Paris. C’est loin d’être la première fois que couture et ballet virevoltent dans un pas de deux envoûtant. Retour sur ces créateurs de mode qui ont sublimé les danseurs de l'Opéra...

Olivier Rousteing

Le célèbre danseur et chorégraphe Sébastien Bertaud a fait appel au directeur artistique de Balmain pour concevoir les costumes de son prochain ballet "Renaissance". Une opportunité dont le talentueux créateur se réjouit: "C'est une très belle reconnaissance de mon travail et une façon de montrer que l'on peut rester international même en étant très parisien". L'occasion également pour la prestigieuse maison parisienne d'écrire une nouvelle page de son histoire et d'inscrire le style Balmain dans l'héritage culturel français.

Karl Lagerfeld

C'est à la demande du chorégraphe Benjamin Millepied que le Kaiser de la mode a imaginé l'année dernière les costumes et décors du ballet "Brahms-Schönberg Quartet" de George Balanchine présenté à Bastille. Monsieur Lagerfeld a dessiné pour les danseurs de la Compagnie de somptueux costumes à l'allure ultra-couture dans des tons monochromes propres à Chanel.

Riccardo Tisci

En 2013, le créateur italien a lui aussi eu la chance d'imaginer les costumes de l'Opéra de Paris pour le "Boléro" de Maurice Ravel, chorégraphié par Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet. À cette occasion, l'ex-directeur artistique de Givenchy a travaillé en étroite collaboration avec l'artiste Marina Abramovič, son amie de longue date et scénographe de ce ballet. Directement inspirés d’une des collections Haute Couture de Givenchy, le romantisme sombre propre à Tisci émane des danseurs habillés dans des combinaisons seconde peau de couleur chair rebrodées de dentelle ivoire formant un squelette. Riccardo Tisci évoquait à l'époque sa vision romantique de la mort au WWD: "Au fur et à mesure de la chorégraphie, ils se débarrassent de leurs vêtements tels des animaux ou des fleurs qui perdent leurs pétales. Les danseurs deviennent des squelettes animés, forts et fragiles à la fois."

Christian Lacroix

Grand habitué des collaborations avec l'univers du théâtre, de l'opéra et du ballet, Christian Lacroix a signé en mars 2017 sa sixième collaboration avec le ballet de l'Opéra de Paris. Après "Joyaux" et "Le Palais de cristal", le couturier se plonge dans l'univers féerique du ballet "Le Songe d'une Nuit d'été" imaginé par Georges Balanchine, d'après la pièce de théâtre de William Shakespeare. Les 210 costumes ont été imaginés par le couturier qui a travaillé avec la maison Swarovski pour l'enluminure des costumes, tiares et autres diadèmes. Un million de cristaux et plus de 10.000 heures de travail ont été nécessaires pour faire voyager le public dans le monde enchanté de Shakespeare.

Dans les coulisses d'une somptueuse féerie... #ballet #Balanchine #LeSonge #Backstage #OperaBastille #ChristianLacroix #Swarovski © @anne2046

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Yves Saint Laurent

En 1959, le chorégraphe Roland Petit est le premier à commander au jeune Saint Laurent la création de costumes pour "Cyrano de Bergerac". Six ans plus tard, lorsque le chorégraphe s'empare du chef d’œuvre de Victor Hugo, Notre Dame de Paris, c'est à nouveau à Yves Saint Laurent qu'il confie la réalisation des costumes des danseurs pour son premier ballet présenté à l'Opéra de Paris. La même année, en 1965, le créateur lance son premier grand défilé et dévoile une de ses créations qui deviendra iconique, la robe Mondrian. Un modèle dont il s'inspira pour l'un des costumes du ballet: « J’ai voulu que les costumes soient colorés comme les vitraux d’une cathédrale et j’ai emprunté à Mondrian le costume de Phoebus. J’ai essayé d’accompagner la jeunesse intemporelle de la chorégraphie» expliquait Yves Saint Laurent en 1996.

Au fil des années, les ateliers flou et tailleur de l'Opéra de Paris ont multiplié les collaborations avec les plus grands créateurs de mode, de Kenzo Takada à Christian Lacroix ou encore Yves Saint-Laurent. Mais aussi avec des designers moins connus du grand public mais tout aussi talentueux tels que Iris Van Herpen (Clear, Loud, Bright, Forward de Benjamin Millepied), Gareth Pugh (Alea Sands de Wayne McGregor), Alessandro Sartori (La Nuit s’achève de Benjamin Millepied) ou Mary Katrantzou (Entre chien et loup de Justin Peck) pour n'en citer que quelques-uns...

Malvine Sevrin