Diane Marois dévoile Funky Diary, une plongée dans la funk à Los Angeles

Publié le 1 juillet 2022 par Marie Guérin
Diane Marois dévoile Funky Diary, une plongée dans la funk à Los Angeles diane marois funky diary

C’est l’histoire d’un road-trip incroyable à Los Angeles, d’un coup de foudre musical avec un artiste français talentueux, de groove et d’énergie feel good : la journaliste et animatrice Diane Marois dévoile son Funky Diary, un documentaire en trois épisodes qui nous immerge dans le quotidien passionnant de la communauté chicanos de Los Angeles.

Le cadeau de Dabeull

« C’était une très jolie rencontre, en février 2021…» voilà comment s’entame le récit de Diane. L’animatrice du Feel de Diane sur La Première est une conteuse née. Une raconteuse de musique. Avec sa voix chaleureuse et solaire, on ferme les yeux pour l’écouter parler avec passion de ce qui l’anime : la musique, son écho, ses artistes, sa communauté. Son talent, c’est de dépeindre une époque à travers le prisme de sa culture… sonore. À l’ombre d’une terrasse de café, elle nous raconte l’histoire de Dabeull, DJ et producteur de funk français. « J’étais invitée à une visite guidée de la Villa Empain, sur fond musical et performance de dj, et il s’y trouvait aussi. Je lui explique que je joue sa musique depuis ses débuts. Il s’en étonne et me répond avec humour : « Quelqu’un joue ma musique en radio ? » Il faut savoir que Dabeull est un artiste reconnu mondialement, mais dans une niche un peu underground. Même si la funk est réapparue avec Daft Punk, l’Impératrice, Bruno Mars, Tuxedo, et pleins de groupes, il n’y a pas encore de vraie scène, des clubs où on ne joue que ça. Il y a de grands artistes qui plaisent, mais ce n’est pas aussi fort que le mouvement hip-hop ou électro, par exemple.  Bref, Dabeull est très étonné que je joue sa musique et nous entamons une discussion de passionnés qui se finit par un cadeau incroyable: il m’offre un nouveau générique pour l’émission ! » 

"Dabeull est un artiste reconnu mondialement, mais dans une niche un peu underground"

Quelques mois plus tard, en septembre, c’est la rentrée en radio avec le nouveau générique. Pour le lancement de l’émission, Dabeull est invité au micro de Diane. Il lui annonce qu’il part à Los Angeles sur invitation de la communauté chicanos. Les héritiers de cette culture de gangs aux voitures montées sur système hydraulique (low riders) avec sound systems surpuissants, se sont transmis des vinyles entre générations, devenant les gardiens du temple de la funk. Diane précise : « Il était invité à Orange County et la même semaine, Snoop Dog organisait un festival avec les légendes de la funk, de la soul et du hip-hop West-Coast. Dabeull faisait l’ouverture d’une des scènes. C’est quelque chose d’incroyable pour un français non seulement d’être adoubé par cette communauté très fermée, pour la qualité de son son et pour son talent, mais aussi de jouer à un festival avec toutes les légendes du mouvement. Cest très symbolique. Je n’avais qu’une option : prendre une caméra et partir avec lui ! (rires) »

L'aventure peut commencer

Diane n’est pas à un challenge près. Là voilà embarquée dans un road trip à L.A pour réaliser un documentaire en 3 épisodes, narré à la première personne. « Le producteur m’avait dit : « Diane, on n’est pas en Belgique ni en France ici. Si tu te fais braquer, tu lâches la caméra et tu te casses ! » Ça donne l’ambiance. Mais quand on est arrivé là-bas, nous étions avec les Funk Freaks, il ne pouvait rien nous arriver. » Ou presque. C’est précisément la force de ce documentaire à l’esthétique visuelle imparable (il faut voir les looks !), au groove, aux bonnes vibes, mais aussi à la réalité sociale rude. Incarnée par le personnage attachant de Debo, le boss des Funk Freaks, nous découvrons une vie dure, entre gangs et police, beats lourds et coups de feu. Comme un bouquet final, le 3 ème épisode nous emmène à la rencontre de superstars planétaires. « Dabeull m’a fait rentrer dans son monde, aux États-Unis. Si je devais le résumer : c’est l’exigence, le coeur et l’élégance. Le rythme de sa musique est positif, mais il y a quelques notes mélancoliques dans sa mélodie qui touchent au coeur. C’est un honneur et un bonheur qu’il m’ait fait confiance et je pense que l’aventure n’est pas finie… »

Le documentaire ‘Funky Diary’ est à découvrir sur Tarmac.be et sur Youtube.

Vous voulez vous immerger un peu plus dans l'univers de Diane Marois ? Suivez sa playlist Spotify !