Alicia Silverstone : actrice et vegan très engagée

Mis à jour le 1 juillet 2022 par ELLE Belgique
Alicia Silverstone : actrice et vegan très engagée

L’ex-idole des teenagers, héroïne entre autres de « Clueless » et « Batman & Robin », est vegan depuis longtemps. Elle a même écrit deux livres de cuisine sur le sujet. Aujourd’hui, la fervente militante PETA vient de tourner « Reptile », avec Benicio Del Toro et Justin Timberlake. Elle jouera également dans la deuxième saison de « Baby-sitters » sur Netflix, ainsi que dans « The Requin », « Last Survivors » et « Senior Year » aux côtés de Rebel Wilson. Aussi active à l’écran qu’en dehors. 

Quand et comment vous êtes-vous engagée auprès de PETA ? 

À l’époque de « Clueless », vers 1995. D’un coup, les projecteurs se sont braqués sur moi, et j’ai eu envie de les tourner vers une cause qui me tenait à cœur : les droits des animaux. Je suis devenue vegan environ un an plus tard, grâce à tout ce que j’ai appris par mes amis actifs dans le domaine de la défense des animaux. Une fois qu’on a constaté par soi-même à quel point ces êtres souffrent dans les industries de la viande, des œufs et des produits laitiers – en particulier les vaches, qui réclament leurs veaux pendant plusieurs jours après que les producteurs laitiers les leur arrachent pour que le lait de leur mère puisse être mis en bouteille et vendu aux humains –, on ne peut plus être complices.

En 2007, je me suis littéralement mise à nu dans le cadre d’une campagne vidéo de PETA, où j’expliquais comment je me sentais après être devenue vegan. Par la suite, des milliers de personnes ont commandé le kit du/de la végétarien·ne en herbe de PETA. (Aujourd’hui, on appelle ça le kit du/de la vegan en herbe, et vous pouvez toujours en commander un.) Je suis fière de travailler avec PETA parce que c’est une organisation à but non lucratif qui obtient des résultats tangibles. Elle est à l’origine de la diminution des numéros d’animaux dans les cirques, de la fermeture des zoos de Tiger King, de l’abandon de la fourrure par les maisons de mode et de l’interdiction des tests sur les animaux par les plus grandes sociétés de cosmétiques. 

Quel est le but et la mission de PETA ? 

La devise de PETA, que j’adore, est la suivante : « Les animaux ont un intérêt à disposer de leur propre vie, ils ne sont donc pas faits pour être utilisés, que ce soit pour notre alimentation, notre habillement, nos expérimentations, nos loisirs, ou pour toute autre raison. » PETA croit, comme moi, que les animaux ne devraient pas être assujettis simplement parce qu’ils semblent être inférieurs à l’humain. Nous sommes tous des animaux, nous sommes tous des habitants de cette planète, et nous avons tous le droit de vivre sans être opprimés et sans souffrir. 

Quels sont les projets en cours ? 

PETA concentre ses efforts sur les domaines dans lesquels les animaux souffrent le plus, à savoir l’expérimentation, l’alimentation, l’industrie de la mode et le divertissement. Par conséquent, si PETA est informée qu’un établissement d’élevage abrite des chiots destinés à l’expérimentation, par exemple, ou qu’un laboratoire détient des primates sociaux en régime d’isolement, elle s’efforce de dénoncer cette cruauté et de demander la fermeture de ces lieux. Ou encore, s’il y a un parc pour mammifères marins où les dauphins nagent en cercles sans fin dans des bassins exigus, PETA demandera instamment au public de ne pas s’y rendre. Tous azimuts, l’association encourage chacun de nous à devenir vegan, et de plus en plus de personnes franchissent le pas chaque année. 

Qu’avez-vous appris de plus surprenant ou de plus choquant depuis que vous travaillez sur des campagnes avec PETA ? 

Les gens comprennent sans peine que la production de fourrure et de cuir est cruelle – après tout, il s’agit de tuer des animaux pour porter leur fourrure ou leur peau – mais ils croient encore trop sou- vent au mythe selon lequel la laine procède d’une simple « coupe de cheveux » des moutons. La vérité est bien plus atroce. Les tondeurs/ euses de moutons sont payés au volume, et non à l’heure, ce qui les incite à travailler aussi vite que possible. Les moutons présentent des plaies ouvertes, entailles et coupures, que les tondeurs/euses recousent avec une aiguille et du fil. Comme si ça ne suffisait pas, ils passent aussi leur frustration et leur colère sur ces animaux sans défense en leur donnant des coups de pied, des coups de poing, en les piétinant et même en les tuant là, dans les hangars de tonte. Cet abus est systémique.

Depuis 2014, PETA a publié 14 expositions documentant la cruauté envers les moutons dans 117 installations sur quatre continents. En apprenant ça, j’ai su que je ne pourrais plus jamais porter de laine. J’ai affiché cette vérité crue sur un panneau de Times Square pour encourager tout le monde à me rejoindre. 

Et qu’est-ce qui vous motive à continuer le combat ? 

Les progrès que nous avons enregistrés ces dernières années me font espérer que l’exploitation des animaux pour l’alimentation, la mode et le divertissement prendra fin du vivant de mon fils Bear. Le Met Gala a servi des repas vegan cette année, et toutes les grandes entreprises alimentaires – de Ben & Jerry’s à Long John Silver’s – proposent des options vegan. La fourrure n’existe pratiquement plus, et les marques de mode investissent dans le cuir fabriqué à partir d’ananas, de champignons et d’autres matériaux durables et sans matière animale.

Les cirques qui utilisent des animaux ont pratiquement disparu, et SeaWorld a cessé d’élever de nouvelles générations d’orques pour leur faire subir une vie misérable. Ce sont quelques-unes des raisons pour lesquelles je suis si fière de faire par- tie des directeurs et directrices honoraires de PETA – l’organisation a contribué à toutes ces victoires, et je sais qu’il y en aura beaucoup d’autres à venir. 

Quel serait votre « message d’amour » ? 

Le véganisme, c’est l’amour. Devenir vegan permet de sauver la vie de près de 200 animaux par an, c’est donc faire preuve d’amour envers les gentils poulets, vaches et cochons. Ça réduit le risque de développer des maladies cardiaques, des cancers et du diabète ; c’est donc aussi une preuve d’amour envers notre propre corps. Et ça affecte aussi positivement notre empreinte carbone, c’est alors une preuve d’amour envers la planète – et nous savons tous que la Terre a plus que jamais besoin de notre aide. C’est pour ça que j’ai écrit « The Kind Diet » et « The Kind Mama », pour sensibiliser les gens au lien entre alimentation et bien-être. Devenez vegan et contribuez à un monde plus aimant et plus chaleureux. 

www.peta.org

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