Upcycling: les marques à garder à l’oeil

Mis à jour le 28 juillet 2023 par Isabelle Vander Heyde et Virginie Dupont
Upcycling: les marques à garder à l’oeil Ornement

Écologique et unique, l'upcycling a le vent en poupe. On décrypte pour vous cette tendance mode en vogue.

Depuis que Marine Serre est partie de vieux foulards et de combinaisons de plongée pour confectionner la collection de son premier défilé à Paris en février 2018, le terme "upcycling" est sur toutes les lèvres. Soudain, la transmission des vêtements de génération en génération redevient tendance, et de plus en plus de nouvelles marques appliquent les principes de récupération et de revalorisation.

C’est quoi l’upcycling ?

La meilleure traduction d'upcycler serait "recycler par le haut" puisqu’il s’agit de créer de nouvelles pièces à partir de vêtements et de textiles anciens. L'upcycling se situe quelque part entre le vintage et le recyclage. Non seulement il préserve l’environnement parce qu'il ne produit pas de textiles supplémentaires, mais il exige aussi un travail d'artisanat solide pour dénicher, laver, déconstruire et reconstruire. Un défi technique que les créateurs se font un plaisir de relever. Cela explique d’ailleurs le prix légèrement plus élevé des marques d’upcycling.

L'idée n'est pas neuve : pendant des siècles, les vêtements sont passés de génération en génération. Pratiquement aucun déchet n'était généré et chaque vêtement était élargi, raccourci ou rapiécé au maximum. Il pouvait aussi se transformer en linge de maison ou même en isolant. Il suffit de penser aux couvertures en patchwork à l'ancienne qui tenaient bien chaud. Cependant, cette pratique a disparu il y a près de 100 ans avec l'avènement du prêt-à-porter et ensuite de la production en série. Même si sa démarche est assez radicale, Martin Margiela est le premier créateur "moderne" à avoir appliquer les principes de l’upcycling sur fond de déconstruction/reconstruction. Ces dernières années, son héritage semble avoir été transmis à une nouvelle génération de designers menée par Marine Serre, etc.

Marques belges d’upcycling

Eva Velasquez

 

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Eva Velazquez confectionne des vêtements avec un supplément d’âme (comprenez : une histoire propre et un bagage riche). Après une longue carrière dans la fast fashion, la créatrice bruxelloise a adopté une approche radicalement différente et réalise désormais uniquement des vêtements à partir de pièces anciennes qu'elle chine avec soin, notamment sur des marchés aux puces. Elle s'intéresse principalement aux vêtements de travail qui datent du début du siècle dernier, mais ses créations sont étonnamment modernes. En effet, elles apportent à un dressing une touche d'originalité et d'élégance. Collections non disponibles en ligne, mais une visite à sa boutique physique vaut le détour.

Aiko

Aiko est le bébé de la créatrice belge Gioia Seghers, connue grâce à son label éponyme et prospère il y a quelques années en Belgique. Cette aventure est maintenant terminée, mais elle a fait place à une autre belle histoire. Aujourd'hui, Gioia Seghers donne au denim ancien une seconde vie sous la forme de kimonos super mignons qu'elle fabrique sur mesure. Pour que ses réalisations soient aussi locales que possible, la créatrice déniche ses pantalons et chemises en jean à Bruxelles et environs. Vous pouvez choisir parmi une poignée de modèles et préciser la taille de votre enfant via hello.aikostudio@gmail.com ou lors des ventes pop-up de la marque. Suivez Aiko sur Instagram pour ne rien manquer de son actu.

Kidaround

Le développement d’un dressing durable pour enfants est très difficile puisqu'ils ont besoin de nouveaux vêtements tous les trois mois. Cela n’a pas échappé à Anastasia Feoktistoff. Créatrice new-yorkaise basée à Anvers depuis plusieurs années, elle a lancé Kidaround : une boutique en ligne de vêtements de seconde main pour les kids. Dans la foulée, elle a développé une marque propre qui crée des looks originaux à partir de chutes de tissus. Elle met la main sur les surplus d’usines des maisons de luxe comme Dries Van Noten, Versace, Christian Wijnants et autres grands noms. Attendez-vous donc à un haut niveau de qualité. Bon à savoir : sur la boutique en ligne, vous découvrirez principalement des prototypes, que vous pouvez (en fonction de la quantité de tissu disponible) faire réaliser sur mesure pour votre enfant. La haute couture pour les petits ? On valide à 100% !

Marques étrangères d’upcycling

Andrea Crews

 

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SPRING SUMMER 19 COLLECTION - OUT SOON

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En France, Andrea Crews est une valeur sûre depuis plusieurs années. Alors on se réjouit que la mode décomplexée de Maroussia Rebecq débarque enfin chez nous. Depuis son studio parisien, elle retravaille des vêtements existants en les déclinant façon streetwear. Le résultat est merveilleusement moderne, plein de logos, d'accroche-regards et de détails sexys. Oversized, unisexe et sans complexe sont les mots d'ordre de cette jolie marque. La collection se compose de deux lignes (High Street et artisanale) et Maroussia Rebecq s'associe régulièrement à d'autres griffes de streetwear pour des collabs uniques.

Frankie Collective

 

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SHE KILLED THIS LOOK! 🧡@alealimay in our rework 1/1 hand dye set with @the2067 😱

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C’est dingue comme les amateurs de streetwear sont fans d’upcycling, mais ce n'est finalement pas surprenant : le genre s'articule autour des éditions limitées, de la collecte, de la conservation et de l'échange de pièces iconiques. Il n'est donc pas étonnant que des plateformes spécialisées comme Frankie Collective aux Pays-Bas collectent des pièces de streetwear et les transforment dans de nouvelles créations. Ou comment rendre l'unique encore plus unique.

Affekt

Encore plus de streetwear chez Affekt à Paris. Si nous écoutions Marianne Beck, la Danoise à l’origine de cette marque, nous passerions nos journées dans des sweats gris surcyclés. La définition de l’upcycling selon Affekt : des basiques faits main qui résistent à l’épreuve du temps, mais qui ne donnent pas l’impression que vous avez enfilé vos rideaux.

Ornement

Également basée à Paris, Ornement présente des influences de la rue tout en proposant chemisier, trench ou robe blanche. À première vue sobres, ces basiques ont toujours l’un ou l’autre détail accrocheur qui en trahisse l'origine recyclée. Parfait pour être portés au bureau !

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