10 bonnes raisons d’aimer le mariage… des autres

Mis à jour le 3 février 2020 par Elisabeth Clauss
10 bonnes raisons d’aimer le mariage… des autres Shutterstock

Chaque été, vous passez de noces à Ibiza à des fiançailles en Provence ? Parfois, le plus beau jour de notre vie, c’est bien un mariage, mais pas le nôtre.

1. On parle seulement à qui on a envie

En matière de listes d’invités, il y a deux écoles : ceux qui convient uniquement les gens qu’ils ont envie de voir, et beaucoup plus nombreux, les futurs époux qui se retrouvent à serrer la louche à trois cents personnes, dont le notaire et le dentiste de leurs parents. Le jour de son mariage, on ne voit personne, mais on passe douze heures debout à remercier pour le seau à glace en forme de vaisseau spatial Star Wars (ne l’avait-on pas déjà vu aux propres noces de celui qui l’offre ?) Réjouissez-vous, demoiselles d’honneur, et niez la grand-tante qui postillonne le foie gras qu’elle engloutit aux frais du jeune couple : en ce beau jour rempli d’amour, vous pouvez snober qui vous voulez, et retrouver vos potes de promo au fonds de la tente en organza pour descendre des Spritz à la santé de votre liberté.

2. On fait bombance à l’œil

Le ratio consommation/coût du buffet et du bar est proportionnellement inversé pour les mariés et les invités : les premiers ne mangeront rien et paieront tout, les seconds, le contraire. La promise a passé des mois à concevoir un menu dont elle n’avalera que deux bouchées au mieux, parce que sa belle robe cintrée lui interdit de respirer. En outre, bien que éblouie de bonheur, elle sait qu’elle n’a pas intérêt à figurer biturée, la traîne en l’air et le nez luisant, sur les photos qui tourneront d’ici quinze minutes sur la toile, et pour l’éternité, du moins l’espère-t-elle, sur le rebord de sa cheminée. Les convives quant à eux boiront de quoi conserver leur foie pendant deux siècles dans un bocal, et n’auront plus besoin de manger de la semaine, leurs enzymes digestives ayant encore trois nouveaux arrivages de langoustines à catalyser.

3. On a le droit de coucher avec le DJ

Ce que la mariée ne peut théoriquement pas faire. Dans cette ambiance survoltée d’amour consacré (sans mauvais jeu de mots), il flotte comme un érotisme qui ne dit pas son nom. Or les statistiques sont formelles, lors de la nuit de noces, 70% à 85% des jeunes mariés s’écroulent encore habillés sur le lit de l’auberge qu’ils ont louée à la campagne mais pas trop loin de chez eux, et ronflent en rêvant à des fontaines d’alka seltzer avant que le chignon laquée de Madame ait touché l’oreiller. Tandis que les célibataires invités aux épousailles font bruyamment grimper le taux de natalité à l’arrière des voitures enrubannées de plumetis blanc.

4. On peut porter des tenues qu’on n’oserait jamais dans d’autres circonstances

Parce que chaque regard sera porté sur la mariée, autant sortir de l’antimite notre robe de « prom » lilas à volants, ou le fourreau Liberty qui ne s’harmonise qu’avec une grande capeline jaune fluo : ce n’est pas à la cantine du bureau qu’on pourra en profiter. Pendant que l’héroïne du jour s’emberlificotera dans son voile rebrodé de boutons d’or en fils de soie, on amortira enfin cette jupe de sirène noire Haute Couture vintage qui monte jusque sous les seins, quasiment importable, sauf à un mariage, et qui nous a coûté le prix d’un lifting.

5. On peut régler des comptes

Ils sont venus, ils sont tous là. Vos copines de secondaire qui se moquaient de votre passion si pure pour Don Johnson, deux de vos ex qui sont partis chacun avec la moitié de votre coeur, et la mère du marié qui avait prétendu que vous séchiez les cours avec son fils pour aller fumer « on ne sait quoi derrière l’école » (en réalité, d’innocentes cigarettes ne contenant pas plus de cinq milles substances toxiques. Vous n’avez plus vu la couleur de votre argent de poche du reste de l’année scolaire). Tout ce petit monde rassemblé est habillé comme dans une vitrine du musée du costume lyonnais, joyeusement pompette, offert à votre vindicte légitime. C’est le moment. Allez-y. Pardonnez. Vous avez mûri, peuvent-ils en dire autant ?

6. Ça peut servir de thérapie de couple

Vous partagez la vie de votre homme depuis quoi, sept mois ? Dix-neuf ans ? Trente-cinq ? Vous rappelez-vous la dernière fois que vous l’avez contemplé comme la future épousée accoutrée en meringue s’accroche au regard du pingouin qui la regarde comme si elle était le dernier radeau avec jacuzzi chauffé au milieu d’un monde qui sombre ? Oh, même s’ils ont déjà consommé l’acte de chair depuis longtemps, ils ne savent peut-être pas encore les soirées à regarder les Experts en somnolant, ni l’exaspérante remarque sur les enfants qui n’ont pas d’écharpe alors qu’il fait vingt cinq degrés dehors, et qui donne envie au mari de prendre le premier vol vers Pétasseland. Ils ignorent encore que parfois, mentir est une question de courtoisie, et que la durée ne s’obtient qu’au prix d’un acharnement quotidien. Sentir ces deux-là si fragiles vous fait monter aux yeux une tendresse si enfantine pour cet autre que vous ne voyez parfois plus, qu’elle déborde, salée, de la ligne d’eye-liner. Comme tout le monde aux mariages, vous pleurez. Comme tout le monde, sur votre propre histoire. Vous vous jurez de ne plus jamais oublier de dire chaque matin à votre homme que vous l’aimez. Vous oublierez.

7. On peut repimper son réseau

Vous êtes venue en traînant les pieds, quoique montés sur des talons de douze, parce que vous saviez que vous ne connaîtriez personne au mariage de votre collègue de la compta. Jusqu’à recevoir l’invitation de mariage, vous ignoriez son nom de famille, et là, dans votre voiture garée devant l’église d’un village qui n’est même pas référencé sur Google, vous avez envie de faire demi tour. Grand mal vous en prenne : la fiancée vient de faire de même, réalisant in extremis qu’elle ne pouvait pas épouser un garçon qui a demandé à sa mère de lui faire ses lacets tandis qu’elle repassait sa queue de pie. Parmi les invités, jamais étrangers les uns aux autres cinq minutes auparavant n’auront connecté avec autant de bonne humeur. Vous n’auriez jamais cru être pliée de rire devant un inspecteur du fisc en chapeau claque imitant à merveille le lacet qui casse, ni prendre dans vos bras un coach de "développement personnel par le rire", complètement en larmes. Vous vîntes seule, vous repartîtes avec deux cent vingt nouveaux amis.

8. On vit le grand frisson

Comme dans un grand huit, on expérimente le danger de basculer dans l’inconnu, alors qu’en fait, on est sagement alignés sur des bancs de bois, à observer les kamikazes qui s’y collent pour de vrai. Si vous êtes venu avec votre Elu à vous, c’est le galop d’essai idéal : sa main devient-elle moite dans la vôtre au moment de l’échange des consentement ? Il faut déterminer si c’est de trouille (sa sueur sent l'urine de chat sous son gilet de costume), ou d’émotion anticipative (sa salive a le goût du miel dans votre bouche). Imaginez-vous, solennels et engoncés devant monsieur de bourgmestre, vous promettre l’éternité tant que ça va bien – jouable – et aussi quand la vie dévissera, ce qu’elle ne manquera pas de faire à un moment ou un autre. Allez, ils ont dit oui, de toute façon, la noce s’ébroue, tout le monde descend.

9. On se remet en question

Est-ce bien de tous ces falbalas dont nous avons envie, et quelle que soit la réponse, comment se fait-il qu’on ne soit pas à leur place, aux deux illuminés du jour, respectivement de yin et de yang vêtus ? Coincée à table entre la vieille cousine à barbe qui n’aime ni les animaux ni les enfants et le tonton qui raconte des blagues de caserne, il est temps de se demander ce qu’on a fait pour atterrir là. A-t-on été une si bonne amie que la mariée nous fait siéger avec la famille ? Si l’épousée est notre sœur, de quoi nous punit-elle ? Il n’y a pas de hasard dans un plan de table, juste des petits cartons pliés en deux qui nous situent vis-à-vis de ceux qui nous ont assise là. Rien ne nous empêche de prendre notre verre et de nous déplacer : parfois, c’est aussi simple que ça.

10. On en profite pour se trouver un mari

De même qu’on trouve du poisson chez le poissonnier, on trouve du mari dans les mariages. L’ambiance est au romantisme immodéré, et le soulagement des époux qui savent désormais qui le nourrira un jour à la cuillère, rappelle même aux célibataires endurcis de l’assemblée que sans amour on est rien du tout. Ne faites pas la fine bouche, et inspirez-vous de la fille en blanc qui sourit de toute ses dents avec son alliance toute neuve : croyez-vous que son promis a toujours été l’élégant jeune homme exquisément galant, les cheveux négligemment coiffés-décoiffés, qui sait trouver dans le noir le lave-vaisselle et le panier à linge sale ? Bien sûr que non. Il n’y a pas plus tard que deux ans, il rotait encore l’alphabet devant « Confessions intimes ». Le témoin, avec son pan de chemise qui trempe dans son bock de bière, pourrait bien être un futur lord en puissance. En vérité, tous les chemins mènent à l'homme.

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