Pourquoi le microbiome doit devenir votre nouvelle obsession beauté ?

Publié le 4 février 2022 par Marie-Noëlle Vekemans
Pourquoi le microbiome doit devenir votre nouvelle obsession beauté ?© Shutterstock

Bactéries. Rien qu’à lire ce mot, on a envie de nettoyer, de frotter, de s’en débarrasser. Elles ont mauvaise réputation et nous font immédiatement penser à de la saleté. Pourtant, elles sont nécessaires à notre santé et à notre beauté et composent notre microbiome cutané. On devrait même les remercier d’exister !

7 h 15, le réveil sonne. Commence alors la routine matinale : on se traîne sous la douche, on shampouine, on fait mousser, on frotte bien sous les aisselles et entre les orteils, on se brosse les dents, se nettoie le visage, hop ! un spray de parfum et nous voilà belle et fraîche comme la rosée. Prête à affronter le monde extérieur. 

Être clean, sentir bon, être « propre sur soi » fait partie de notre éducation. Et une fois le soir venu, on recommence. Cette fois, pour se débarrasser du stress et des crasses accumulées sur la peau (gaz d’échappement, air conditionné, fumée de cigarette, etc.). On se lave à nouveau, on démaquille, on nettoie, on gomme pour se glisser entre les draps la peau nue, quasi immaculée de la tête aux pieds. 

Sauf que cet idéal de propreté est en réalité mission impossible. Le chiffre qui va suivre risque de provoquer une crise de panique aux hygiénistes : le corps humain est composé d’environ 100.000 milliards de micro-organismes, dont des dizaines de milliards de bactéries, de microbes, de champignons, de virus.

En réalité, on possède plus de bactéries que de cellules. Tout ce joli petit monde vit à l’intérieur du corps, des organes, mais aussi dans et en surface de la peau. Cette flore cutanée est absolument indispensable à la santé de la peau car il n’existe pas de belle peau sans bonnes bactéries. 

De quoi on parle ?

Le microbiome : il s’agit de l’ensemble des microbiotes d’un individu.

Les microbiotes ou microflores : ils correspondent à l’ensemble des micro-organismes vivant dans un écosystème donné du corps humain. Il en existe donc plusieurs : le microbiote intestinal, le vaginal, le cutané, etc. Les bactéries et champignons qui les composent sont à chaque fois bien spécifiques à la zone dans laquelle ils évoluent.

Les probiotiques : il s’agit de bactéries et de levures qui sont insérées dans les cosmétiques (et qui sont aussi utilisées dans l’alimentation) afin d’améliorer les défenses naturelles du microbiote cutané et plus spécifiquement du film hydrolipidique qui recouvre la peau et en assure la protection. 

Les prébiotiques : ce sont tous les ingrédients qui représentent une source d’apport nutritif pour les bonnes bactéries.

PH cutané : c’est la constitution du film hydrolipidique qui détermine le pH de la peau qui est naturellement acide (5,5 en moyenne). Cette acidité protège la peau des bactéries néfastes et maintient ses capacités à assurer son rôle de barrière protectrice. Lorsque « ce manteau acide » s’altère, la peau est fragilisée et subit des dommages.

Jeune femme souriante ayant une très belle peau sans imperfection.
© Shutterstock

Le microbiote : véritable carte d’identité cutanée

Pour le professeur Jan Gutermuth, chef du service de dermatologie à l’UZ Brussel, il ne faut pas avoir peur de toutes les bactéries qui compose le microbiome. « Ces micro-organismes font partie intégrante du corps humain et ne provoquent pas tous des dégâts. Chacun d’entre nous possède un microbiote cutané dès la naissance et jusqu’à la mort. Nous possédons des bactéries basiques communes à hauteur de 70 % environ, mais pour les 30 % restants, il existe des variations, des spécificités qui nous sont propres, déterminées par l’âge, les gènes et les facteurs environnementaux. C’est un peu comme une carte d’identité, une signature personnelle. » Par exemple, si on analyse la flore cutanée d’un nourrisson, on peut savoir s’il est né par voie basse ou par césarienne. Dans le premier cas, on retrouve des traces du microbiote vaginal de sa mère sur sa peau, dans le second, des traces du microbiote cutané. Ces bactéries fournissent des renseignements sur le mode de vie, les habitudes alimentaires et même la présence ou non d’animaux de compagnie. « Une personne en bonne santé va cohabiter en harmonie son microbiome présent dans et sur son organisme. Les microbiotes interagissent en permanence avec le système immunitaire. Ils le renforcent même. On peut comparer ces bactéries amies à une petite armée, qui occupe un territoire, le défend et empêche les méchants de s’y installer. Et si attaque il y a, elles donnent l’alerte. » Pas question donc de se débarrasser de son microbiome, au contraire ! 

Et si on avait tout faux ?

On ne cesse de le répéter depuis des années : une belle peau est une peau propre, nette, purifiée. On a copié nos voisins asiatiques, lavé matin et soir, adopté la tendance des doubles et triples nettoyages, on a même gommé deux à trois fois par semaine. Et si on avait fait pire que mieux ? « Ces tendances du nettoyage multiple et du gommage à l’excès s’expliquent principalement par une méconnaissance de la physiologie de la peau. La peau est un organe complexe, un véritable écosystème à elle seule. Elle produit des choses utiles pour nourrir sa flore et, à l’inverse, la flore produit des choses utiles pour sa protection et sa santé. Elles ne peuvent pas vivre l’une sans l’autre. C’est un équilibre qu’il ne faut pas venir perturber à coups de gestes et de produits agressifs. Quand on nettoie deux, trois fois ou plus, on peut se demander ce qu’on enlève finalement », s’interroge Edouard Mauvais-Jarvis, directeur de la communication scientifique et de l’environnement chez Dior. « Il ne faut pas pécher par excès d’hygiène. Ce sont des codes sociaux qui nous poussent à nous laver les mains, le corps, le visage plusieurs fois par jour, mais vu les environnements dans lesquels nous évoluons, l’organisme n’est pas soumis à des dangers justifiant ces nettoyages à répétition. Le risque, à terme, est de mettre à mal l’équilibre acide du pH, et par conséquent d’affaiblir la fonction barrière de la peau et de provoquer des problèmes là où il n’y en avait pas », confirme le professeur Jan Gutermuth. Une peau dont le microbiote est atteint est une peau réactive qui ne peut plus se protéger contre les agressions extérieures.

Des cosmétiques adaptés à notre microbiome

Faut-il pour autant arrêter de se nettoyer le visage et le corps ? Bien sûr que non ! Mais ralentir le rythme peut être une bonne chose. Certains dermatologues conseillent d’espacer les douches ou de ne laver quotidiennement que les parties odorantes du corps... à moins d’utiliser des gels douche adaptés. Concernant le visage, il est nécessaire de démaquiller et de nettoyer soigneusement la peau le soir pour éviter que les résidus de maquillage et les impuretés collées en surface s’accumulent, obstruent les pores et provoquent l’apparition d’imperfections. Le matin, le passage d’un coton imbibé d’eau florale ou de lotion est suffisant. Quant au gommage, on le limite à une fois par semaine avec un produit aux grains très fins pour ne pas griffer la peau. 

Les recherches sur le microbiome sont en plein essor et suscitent de plus en plus l’intérêt de l’industrie cosmétique. Si certaines marques débutent leur réflexion sur cette thématique, d’autres s’y consacrent depuis des années et ont déjà lancé sur le marché des produits adaptés à la préservation de la flore cutanée. C’est le cas de Dove dont les gels douche ne contiennent pas de nettoyants sulfatés ni de particules de mousse et possèdent un pH neutre qui n’altère pas l’acidité naturelle de la peau. Ils sont donc non agressifs, nettoient en douceur et veillent à ne pas retirer l’ensemble des lipides de la peau. Même après une utilisation quotidienne des soins Dove, le microbiote cutané reste équilibré. Des études ont d’ailleurs pu montrer un lien entre un microbiote cutané déséquilibré et une variété de conditions telles que l’eczéma et la dermatite atopique. D’où l’importance d’utiliser des cosmétiques respectueux de la flore cutanée. 

Parmi les ingrédients utilisés dans les gels douche Dove : l’acide stéarique, une graisse nourrissante naturellement présente dans la peau et qui en garantit la souplesse ; les huiles de tournesol et de soja aux fonctions protectrices et qui rendent la peau douce et soyeuse pendant le lavage ; et de la glycérine, un humectant naturel qui retient l’humidité dans la peau afin d’éviter une évaporation trop rapide et une sensation de sécheresse. Pour savoir si vous êtes respectueux.se de votre microbiote cutané, faites le test sur le site dove.com.

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Autre précurseur dans le domaine, Dior réalise depuis plusieurs années un travail autour de l’étude du génome bactérien. Cela s’appelle la « métagénomique ». « On a pu faire des découvertes étonnantes. Notamment que la flore cutanée possède des fonctions multiples : protection, nutrition, mais aussi anti-âge. Avec la gamme Life, on s’est demandé comment mettre les bonnes bactéries au service de la peau et comment lui faire produire plus de ce qu’elle fait le mieux pour renforcer la qualité de la peau », précise Edouard Mauvais-Jarvis.

Pour résumer : si la flore cutanée n’est pas faible, puisqu’il est impossible de l’éliminer complètement et qu’elle a la capacité de se restaurer rapidement, elle n’en reste pas moins fragile. Prendre soin de sa peau est essentiel, elle est le plus grand organe du corps et le premier en contact avec le monde extérieur, et puis, surtout, on en a qu’une, alors autant se sentir à l’aise dedans.

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