LaSemo, le festival le plus durable de Belgique

Mis à jour le 4 juillet 2018 par Grégory Escouflaire

Lancé en 2008 sur l’île de l’Oneux à Hotton (Luxembourg) puis déplacé en 2013 dans le magnifique Parc d’Enghien, LaSemo (“La Graine” en Esperanto) bat tous les records en matière de gestion durable.

Premier festival au monde à obtenir les prestigieux labels internationaux ISO 20121 (une norme qui récompense les efforts permanents entrepris en management durable) et Green Key (un label touristique qui distingue les meilleurs élèves mondiaux en termes de résultats écologiques), LaSemo confirme d’année en année son statut de pionnier de la cause verte. “Mais bon, ces labels ne représentent que la face immergée de l’iceberg !”, précise son fondateur Samuel Chappel. “C’est juste la reconnaissance d’un travail de fond que l’on mène depuis le tout début… Si on peut se targuer d’être à la pointe en matière durable, c’est parce qu’on a construit dès le départ le festival autour de ce critère central. C’était notre élément fondateur. Notre envie initiale, c’était de montrer qu’il est possible de s’amuser autrement en insistant sur ces valeurs. Et d’ainsi susciter des changements de comportement, aussi bien chez nos festivaliers que chez les artistes qu’on invite. On essaie vraiment d’inclure tout le monde dans notre réflexion, sans être moralisateur. On n’a pas envie non plus de saouler les gens avec tout ça, ni de prêcher les bobos convaincus ! Il faut que ça reste avant tout un rendez-vous festif”.

À ce niveau-là LaSemo gère aussi, en variant les plaisirs : il y a bien sûr les concerts, mais au fil des éditions c’est presque devenu un épiphénomène. “On essaie vraiment d’avoir une vision culturelle à 360° en proposant de l’art de rue, du cirque, du théâtre, du conte, de la gastronomie, du bien-être, de l’artisanat, du cinéma, du burlesque,…” Et le public ne s’y trompe pas, chaque année de plus en plus nombreux (27.000 festivaliers en 2017) - et de plus en plus jeune… et vieux. Parce que “l’inclusion sociale, c’est aussi du durable”, souligne l’organisateur. “Chez nous c’est pas de 7 à 77 ans, mais de 1 mois à 90 ans !”. Une accessibilité qui s’étend également aux personnes handicapées de tous types (devinez qui a reçu le label Access-I du festival outdoor le plus accessible en FWB, mh ?), et aux publics précarisés… On peut même payer son ticket d’entrée en éco-chèques ! Ce n’est plus un festival cette affaire : c’est une leçon de vie.

Trois autres accomplissements qui en jettent :

  • Seul festival belge dont le bilan carbone s’avère positif : “On compense la totalité de nos émissions de CO2 en plantant des arbres à Madagascar et sur notre territoire”. Classe.
  • Certains concerts sont “doublés” en langage des signes par un interprète présent sur scène.
  • Chaque visiteur reçoit une carte électronique (la TaKto) qu’il charge pour payer ses consos… et calculer son bilan carbone perso. Ou comment joindre l’utile au profitable.

Où ? Parc d’Enghien

Quand ? Du vendredi 6 au dimanche 8 juillet

Plus d'infos ? LaSemo

La cause "green" en festivals, ça vous parle ? Alors lisez aussi notre article sur le Paradise City !