Une journée dans le tour bus de Brigitte

Mis à jour le 20 novembre 2018 par Elisabeth Clauss
Une journée dans le tour bus de Brigitte

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Nouvelles égéries de Gerard Darel, les chanteuses Sylvia Hoarau et Aurélie Saada vivent et se déplacent dans un tour bus. On les suit en tournée zoom zoom zang... 

08.00 

On est réveillées par le bruit du moteur qui vient de s'arrêter. On écarte les rideaux pour voir où on est, on découvre le lieu du concert de ce soir. On enfile une tenue de sport, et on s'installe dans la salle de spectacle pour petit-déjeuner avec l'équipe.

09.00

On part faire un jogging, avec qui veut. En général, le guitariste et la bassiste (qui courent très vite, donc devant). Puis Aurélie enchaîne avec une séance de fitness.

12.00 

On déjeune, puis avec les musiciens et les techniciens, on visite les environs : marchés, musées, brocantes et monuments. Enfin, les brocantes et les monuments, c'est surtout nous deux. Par amour des vieilleries.

16.00

On rentre faire les balances. Ensuite, on skype avec nos enfants qui viennent de rentrer de l'école. Nous sommes parties cent cinquante jours par an, depuis cinq ans. Nos petits ont grandi avec ça, ils nous voient nous éclater et sont contents pour nous. Nous sommes là pour les faire grandir, les rendre heureux et indépendants, leur montrer qu'on peut réaliser ses rêves. Ils savent combien on les aime. Et puis, même en tournée, on rentre souvent pour les voir.

18.00 

On répond à nos mails, on donne des interviews, on fait des photos. Nous passons aussi pas mal de temps à faire de l'administratif pour B Records, le label que nous avons créé il y a un an. Pour l'instant, nous ne nous produisons que nos titres, mais si on s'aperçoit que nous sommes de bonnes productrices, nous travaillerons aussi pour d'autres. Pour l'instant, on protège nos amis de nous-mêmes !

19.30 

L'équipe dîne. Nous, on file se préparer dans notre loge. Nous avons un rituel : chaque soir avant de monter sur scène, on s'échauffe la voix pendant qu'on s'habille. C'est Alexis Mabille qui a créé nos robes sur mesure. Il est devenu un membre de l'équipe. Un ami, avec qui on fait la fête, on chine aux puces le dimanche matin. On se coiffe, on refait dix fois notre trait d'eyeliner, on se met de la crème, on essaye des rouges à lèvres. Et on vocalise.

20.30 

On prend de jeunes artistes en première partie de nos concerts, toujours des filles pour qui on a eu un coup de cœur. Puis c'est à nous. Monter sur scène, c'est se jeter à l'eau, une ivresse extraordinaire, un lâcher-prise. C'est émouvant. On n'en revient toujours pas que des gens se déplacent pour écouter ce qu'on a écrit dans notre salon, en rigolant ou en pleurant l'une dans les bras de l'autre. Parfois, par hasard, nos mains se touchent et s'attrapent. On partage l'énergie. Écrire ensemble, c'est l'intimité extrême.

23.00 

Après le concert, on prend une douche. Puis on rejoint le stand de merchandising où on rencontre le public, on fait des photos, on dédicace.

01.00

On plie notre loge, et on remonte dans le bus. Il devient un bar à cocktails. On danse pendant qu'on roule. Jusqu'à la prochaine ville.

Elles ne voyagent jamais sans…

- Nos gilets Bompard, des modèles uniques fabriqués pour nous. Ce sont nos doudous.

- Des livres. En ce moment, « Feu Pâle » de Vladimir Nabokov.

- Un bijou qui pèse 27 tonnes : le pendentif d'Aurélie, en forme de cœur (l'organe), offert par une amie créatrice. Il s'ouvre en deux, et on y place des photos et des petits objets fétiches offerts par nos enfants, comme des chaussures de Barbie ou des coquillages ramassés sur la plage (ludevine.com).

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