Romy De Vries : santé mentale, routine beauté et confidences

Mis à jour le 18 juillet 2022 par Kaira Van Wijk et ELLE Belgique Photos: Kim Erich
Romy De Vries : santé mentale, routine beauté et confidences ©Kim Erich

On a parlé lumière, anxiété et chats avec l’ancienne mannequin Romy de Vries, devenue influenceuse par hasard, grâce à son compte Instagram @softglowskincare. Aujourd’hui, elle est responsable du développement des produits pour la marque de beauté Routinely. 

À PROPOS... DE LA SANTÉ MENTALE 

« Il y a quelques années, j’ai fait un burn-out. Mannequin depuis l’âge de 17 ans, j’ai progressivement perdu le contact avec mon corps. C’était comme si, constamment loué à d’autres, il ne m’appartenait plus. Le point de rupture est survenu lorsqu’une marque bien connue, pour laquelle je posais chaque semaine, a fait faillite et ne m’a pas rémunérée pour six mois de travail. Ça a été un choc. D’autant plus que mon agence ne m’a pas protégée. » 

« C’est la première fois que j’ai pris la mesure du conflit d’intérêts qui existe dans de nombreuses agences. Je me suis aperçue que les mannequins ne sont pas toujours considéré·e·s comme des êtres humains aux yeux de leurs agents. Ça a été une prise de conscience difficile, à laquelle j’ai dû faire face seule. Ma première crise de panique remonte à cette époque. Dans la période qui a suivi, je n’ai fait que dormir, au point que mes ami·e·s devaient faire les courses à ma place. Finalement, j’ai décelé une lueur d’espoir dans ma routine de soins, un premier pas pour m’occuper de moi à nouveau. Tout ce stress avait mis ma peau à rude épreuve : j’ai souffert de rosacée et d’acné. J’ai finalement réussi à guérir ma barrière cutanée. Et grâce à une thérapie et à mon entourage, j’ai également beaucoup progressé sur le plan mental. » 

... DE LA FASCINATION POUR LES SOINS DE LA PEAU 

« Au cours de mes recherches, je suis tombée sur pas mal d’informations contradictoires et erronées sur les soins de la peau. Par exemple, il ne faut pas croire que les soins naturels sont par définition meilleurs, car ils peuvent être gorgés d’allergènes et d’huiles essentielles potentiellement irritantes. Ou que l’alcool est nocif, car tout dépend du pourcentage et de la formule. Mes recherches ont donné naissance au compte Instagram SoftGlowSkincare. J’ai suivi des dermatologues et des scientifiques, et consulté des articles. J’ai alors été approchée par le cofondateur de Routinely, une start-up spécialisée dans les soins de la peau. Nous partagions les mêmes valeurs : les soins doivent être durables et efficaces. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté de travailler pour eux. En laboratoire, aux côtés des scientifiques, j’ai participé à l’élaboration des formules. Ce sont eux qui conçoivent les produits, et je leur donne un feed-back. » 

... DE LA ROUTINE BEAUTÉ 

« Je commence ma routine matinale avec un nettoyant à l’huile Routinely, ou parfois Krien Skincare, puis j’utilise un tonique de la marque coréenne Klairs. J’applique ensuite le sérum à l’acide azélaïque contre les boutons, que j’alterne avec le sérum apaisant à l’extrait de cinq plantes et le sérum au bakuchiol Routinely. Ensuite, j’applique le lait de traitement transformateur de la peau au CBD Paula’s Choice et comme soin de jour, j’ai recours à la crème réparatrice extrême Bonajour. Je n’oublie jamais d’appliquer une protection solaire : Suntique I’m Pure Cica pour le contour l’œil et Be Plain Clean Ocean Sunscreen sur le visage. Le soir, j’ajoute d’autres traitements, comme A-Game Retinal 0,1% de Geek & Gorgeous. Il m’arrive aussi d’utiliser des ingrédients actifs comme la niacinamide et la vitamine C. » 

Romy de vries
©Kim Erich

... DES PEURS 

« Depuis ma crise de panique, je suis davantage sujette à l’anxiété. Sur mon profil Spotify, je partage des playlists antistress que j’écoute de manière préventive. La musique m’apaise. Je sors aussi me promener au réveil. Dans le podcast Human LAB, j’ai entendu parler du Forward Ambulation, qui préconise qu’on marche au saut du lit, ce qui génère un flux optique (les mouvements de l’environnement sont enregistrés par nos yeux, NDLR). L’objectif : trouver l’équilibre parfait entre vigilance et calme pour atteindre l’hyper- focalisation et augmenter sa productivité. Ça fonctionne bien pour moi. Au lieu du café, je me prépare une boisson chaude à base de lait d’avoine et d’adaptogènes comme le gingembre, le cacao brut, le ginseng et l’ashwagandha (racine ou feuilles de cerisier d’hiver, NDLR) ou le guarana. » 

... DE LA LUMIÈRE ET DU BIEN-ÊTRE 

« La lumière détermine mon niveau d’énergie. Dans ma salle de bains, j’ai une lampe circulaire que je règle sur le bleu le matin pour me réveiller. Chez moi, j’ai installé la gamme d’éclairage intelligent Philips Hue, qui permet de régler une lumière chaude ou froide. J’ai même choisi mon appartement pour sa situation plein sud. Le soleil joue favorablement sur mon humeur. Depuis un an et demi, j’ai deux chats, des British Shorthair, Teddy et Nacho. Ils m’empêchent de gamberger, car ils savent toujours comment me distraire. Le soir, j’aime prendre un bon bain avec un mélange maison d’huiles essentielles que je fais brûler. » 

... DE L’IMAGE DU CORPS 

« Ma vision de la beauté a énormément changé. Ça fait trois ans que j’ai arrêté le mannequinat. Il y avait peu de diversité à l’époque, et si vous voulez mon avis, ça n’a pas beaucoup changé. Aujourd’hui, je parlerais plutôt de tokénisme. Comme beaucoup de mannequins, j’ai souffert d’un trouble alimentaire après avoir été étiquetée trop grosse alors que j’étais déjà en sous-poids. En y repensant, je trouve ça même pervers : utiliser le corps d’un enfant pour s’adresser à une femme adulte. Certains mannequins sont naturellement très minces, mais en réalité, ce n’est qu’un infime pourcentage. Or la beauté, pour moi, consiste à s’aimer et à exprimer cet amour de soi de façon personnelle. C’est un sacré défi de s’aimer soi-même. Tout le monde a une opinion sur notre corps. J’ai déjà pensé à créer un syndicat ou un safe space pour les mannequins, mais ça demande beaucoup d’énergie, et je n’y crois pas trop en fait. Le système est bâti sur l’exploitation, et peu de secteurs sont aussi peu transparents que le mannequinat. En réalité, je ne trouverais pas ça inintéressant de recommencer à travailler comme mannequin. Mais alors à un poids sain et en m’acceptant pleinement telle que je suis. » 

À LIRE AUSSI 

Vacances : voici les meilleurs spots où croiser des stars cet été 

Soldes : 36 robes d'été canon qu'on veut tout de suite

Rencontre avec Julia Garcia Rubio, créatrice de bijoux