Qui est Manon Hache, fondatrice du Rendez-Vous Vintage ?

Mis à jour le 30 mai 2022 par ELLE Belgique
Qui est Manon Hache, fondatrice du Rendez-Vous Vintage ?

Un trench Burberry Vintage à seulement 15 euros du kilos ? Du jamais vu, sauf chez Manon Hache. Cette jeune montoise de 30 ans organise des rendez-vous vintage 2 fois par mois. Ces évènements, chers aux cœurs des fans de mode et amoureux du vintage s'organisent depuis presque 10 ans maintenant. Une véritable success story.

C’est à 2 pas de Mons, à Ghlin plus précisément, que Manon Hache accueille ses client.e.s venu.e.s de toute la Belgique mais aussi de France. Son magasin au style baroque se situe dans son habitation, dans une pièce dédiée. Sa maison est située sur le terrain familial où vit son père et son frère et elle reconnait que « sans ma famille, je n’aurais jamais pu accomplir tout ce que j’ai réalisé ». Depuis ses 21 ans, Manon connait le succès dans le milieu du vintage et de la seconde-main, marché dont la croissance est 11 fois supérieure à celui des vêtements de type fast-fashion.

Vinted, Facebook Market et autres, n’ont qu’à bien se tenir ! Manon Hache avait senti le filon bien avant. « J’ai toujours aimé m’habiller différemment et avec ma mère, on a toujours chiné sur des brocantes ou dans des magasins solidaires. À force, j’ai accumulé une tonne de vêtements… Je ne pouvais pas tout garder alors, sur les conseils de mon frère, j’ai commencé par organiser un vide-dressing. Presque une centaine de personnes sont venues et j’ai senti qu’il y avait quelque chose à faire ». La machine est lancée et Le Rendez-Vous Vintage est créé. D’abord dans son jardin, puis dans une maison vide juste en face de chez elle. « Je pense que c’est ce côté authentique que les gens aiment chez moi. Je les connais tous, c’est bon enfant ». Cela ne fait que depuis 3 ans qu’elle consacre une pièce de sa maison à son activité. Mais son concept, lui, n’a jamais changé « Je pense qu’à vouloir trop changer son concept trop souvent, on s’éparpille et les gens n’accrochent plus. J’ai voulu faire des évènements plus régulièrement et finalement je travaillais plus mais gagnais le même salaire ». Dans une société où s’épuiser au travail est bien vu, Manon a un style de vie et d’entreprendre un peu différent des autres.

« J’ai réalisé mon rêve, celui d’être libre »

Les raisons pour se lancer dans l’achat de pièces de seconde-main sont désormais multiples : une démarche plus écologique face à une industrie de la fast-fashion à l’éthique déplorable, des prix attrayants, des pièces rares, etc. Mais c’est avant tout son amour immense pour la mode qui a motivé Manon Hache : « J’adore le vintage mais j’aime aussi la mode actuelle, je concilie toujours ces 2 mondes pour proposer des vêtements vintage mais complètement à la mode ».

La jeune femme n’a jamais souhaité se tuer au travail alors que c’est souvent le destin de beaucoup d'indépendants. « Quand j’ai commencé, obtenir le soutien d’un comptable ou autre professionnel financier a été compliqué car personne ne comprenait ma philosophie, alors même que je gagnais très bien ma vie ». Ces évènements, organisés seulement 2 fois par mois semblaient trop peu nombreux pour en faire un projet viable. Mais la recette fonctionne et elle ne voit donc aucune raison de changer sa façon de faire : « être indépendant implique certaines contraintes, mais les aspects positifs sont aussi beaucoup plus nombreux. Je vis à mon rythme, je voyage quand j’en ai envie, je n’obéis à personne. J’ai réalisé mon rêve, celui d’être libre ».

Le succès est tel qu'une file commence parfois a se créer 2 heures avant le début de la vente. « J’ai décidé que ce n’était pas à moi d’attendre les clients mais l’inverse. Je crée une impatience chez eux, en teasant ce qui sera disponible et ça fonctionne. Les gens viennent de partout et font la file dehors pour espérer trouver quelques pièces chez moi. Mes portants sont toujours dévalisés. »

« Inspirer les gens c'est très flatteur »

Alors que les magasins vintage fleurissent un peu partout à Mons comme ailleurs, Manon n’imagine pas son concept autrement, alors qu’elle s’est essayée au stylisme mais aussi à l’influence sur Instagram. Pour elle, son premier amour reste son concept auquel elle souhaite rester fidèle « On pense toujours qu’il faut faire de nouvelles choses pour réussir, parfois, garder son concept de base est la meilleure chose à faire ».

La seconde main est définitivement un marché à la croissance fulgurante, qui représente près de 90 millions d’acheteurs en 2021 à travers le monde contre quelques 16 millions en 2020. Un business florissant donc ... Aux jeunes entrepreneurs Manon Hache conseille : « Je crois fort à la loi de l’attraction, ce qui vous est dû vous reviendra de droit si vous vous en donnez les moyens. Alors, foncez ! » S’actualiser sur les tendances, garder des prix attractifs et promouvoir l’exception de son concept, c’est sa recette à elle du succès. Un mélange simple, mais qui détonne sur un marché de plus en plus concurrentiel.

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