Bordel de Mères: le compte Insta génial sur la maternité

Mis à jour le 17 avril 2019 par Laurence Donis
Bordel de Mères: le compte Insta génial sur la maternité

Jouissif parce que déculpabilisant, Bordel de Mères aborde la charge mentale autour de la maternité. Et que vous ayez des enfants ou non, vous êtes concernée. 

« Lâchez-nous l’utérus » ! C’est avec ce cri du cœur que le compte Instagram Bordel de Mères a été lancé. Rien que le nom annonçait déjà du bon… Et on n’a pas été déçus. Créée récemment par Fiona Schmidt, journaliste et auteure du livre « L’amour après #MeToo », la page vise à lever les tabous sur la maternité. Principalement sur la charge mentale qui pèse sur toutes les femmes, avec ou sans enfants. Le but ? Libérer la parole, déculpabiliser, sortir des clichés et exposer les différentes réalités. 

« J’ai voulu qu’un maximum de femmes partagent leur expérience de la question de la maternité, au sens le plus large du terme, qu’elles soient mères ou pas, qu’elles veuillent des enfants ou pas, qu’elles soient en phase avec leur ‘statut’ ou pas », explique Fiona Schmidt à Cheek. « L’idée du compte est de mettre l’accent sur ce qui rassemble les femmes plutôt que sur ce qui les divise. J’ai remarqué que la question de la maternité est de plus en plus clivante alors qu’elle est paradoxalement censée aller de soi, preuve que la maternité n’est pas si ‘naturelle’ qu’on nous le fait croire, et que ‘l’instinct maternel’ n’est pas tatoué dans l’ADN de toutes les femmes… »

Sur Bordel de Mères, les témoignages s’enchaînent : des filles qui se sont disputées avec leur meilleure amie suite à un avortement, d’autres qui ne veulent pas d’enfants, d’autres encore qui, enceintes, s’étonnent de voir si peu d’hommes dans la salle d’attente du gynéco… On comprend vite que, même en 2019, la maternité est encore souvent considérée comme une « une histoire de femmes ». Ce sont les petites filles qu’on conditionne à jouer à la poupée dès l’enfance. Pour elles, la pression, les jugements et les préjugés sont constants. Ça s’arrête quand ?