Les tops belges à New York : Daphne Velghe

Mis à jour le 21 août 2019 par Elisabeth Clauss
Les tops belges à New York : Daphne Velghe

A 24 ans, cette sublime brune ancrée à ses valeurs affole les photographes de mode internationaux, défile pour les plus grands, et vient toujours se ressourcer, dès qu'elle le peut, à Anvers. Daphne Velghe nous partage les bonnes adresses de ses pérégrinations new-yorkaises, et nous raconte sa belle amitié avec Charlotte Foubert, sa "soeur de mannequinat".

Qu'est-ce qui vous a mené vers votre carrière de mannequin ?
 
J'avais 15-16 quand été scoutée à Anvers lors du festival Laundry Day. Une femme m'a demandé si j'avais déjà envisagé de devenir mannequin. J'ai pensé que c'était une blague : j'étais grande, maigre, je ressemblais plus à un garçon, et je n'avais pas la moindre idée que ça pourrait représenter un potentiel pour l'industrie de la mode. Je n'étais pas spécialement cool, et pas vraiment centrée sur la façon dont je m'habillais, ou sur ce dont j'avais l'air quand j'allais à l'école. Je pouvais m'habiller en arc en ciel si ça me prenait. En regardant en arrière, je suis contente d'avoir osé. C'est ce qu'on est supposé faire à 15 ans.

Où avez-vous grandi ?

Je suis née et j'ai grandi à Anvers où j'ai passé la plus grande partie de ma vie, et où je suis allée à l'université. Je loue toujours un petit appartement dans le centre historique, pour rester proche de ma famille et de mes amis. J'adore voyager mais Anvers sera toujours ma maison et mon refuge.

Comment avez-vous rencontrée Charlotte ?

Elle venait de commencer le mannequinat. Elle avait été scoutée à peine une semaine auparavant. Je me rappelle avoir vu une jeune et jolie jeune fille avec des yeux de bambi, en coulisses du défilé Essentiel, essayant de trouver son équilibre sur des talons de 12 centimètres, pour la première fois de sa vie. Elle était douce et innocente, on a commencé à parler, et je lui ai expliqué les bases du défilé sur podium, et du mannequinat en général.

Quel est le ciment de votre amitié ?

Je pense que le fait d'avoir grandi dans la même ville nous donne des valeurs communes, et Charlotte est d'un grand soutien quand on voyage ensemble. Des villes comme New York ou Sydney peuvent être très dépaysantes, et on peut facilement se sentir perdue quand on voyage seule si jeune. Cette industrie est rude et l'ambiance peut être froide, donc avoir auprès de soi une personne en qui on a confiance et qui vient du même endroit que vous, c'est un grand luxe.

Que trouvez-vous à New York que vous n'aviez pas en Belgique ?

Qu'est-ce que New York n'a pas ?!  Ici, je trouve l'énergie, le drive, le buzz, la cuisine, des gens du monde entier... Cette ville ne vieillit jamais, il se passe toujours quelque chose. Il y a quelqu'un d'intéressant à rencontrer, quelque chose à faire... Trouver son équilibre, c'est la clef si on veut survivre dans cette ville.

Quand vous êtes aux Etats-Unis, qu'est-ce qui vous manque de l'Europe ?

Du bon pain et du vin accessible ! Autant j'adore la cuisine new yorkaise, autant les Américains ne savent pas faire le pain (et non, les sandwiches éponges, ce n'est pas la même chose !) Comme je le disais, ça manque un peu d'équilibre, ici. Les gens vivent tout à l'extrême. La nourriture, c'est soit raw, vegan, sans gluten, soit carrément de la junk food. On est soit obèse, soit un monstre de fitness. On vit soit dans la rue à devoir se battre chaque seconde, soit on possède un penthouse à Broadway. En Europe, l'équilibre est plus facile à trouver, et j'essaye de le maintenir pour moi quand je suis à New York.


Quelles sont vos ambitions professionnelles ?

Un bon décollage de ma carrière serait d'obtenir un contrat pour une marque de beauté, ou une campagne de parfums. Quand j'étais petite fille, je pouvais regarder ces publicités dans les magazines et les vitrines des parfumeries pendant des heures. Pour autant, je suis déjà très reconnaissante pour tous les gros shows auxquels j'ai déjà participé, et les merveilleux shootings pour lesquels j'ai été engagée. Par moment, il est bon de réaliser que mener sa carrière à New York et dans le monde entier, quand on est si jeune, c'est déjà un bel accomplissement de soi

Et vos ambitions en tant que femme ?
 
J'aimerais porter un projet de vie qui me soit particulier. Je chéris ma liberté et mon indépendance, et je voudrais être ma propre boss dans le futur.

Actuellement, je travaille avec l'œuvre caritative See&Smile, une organisation à but non lucratif d'ophtalmologues et des chirurgiens plastiques qui traitent les fentes palatines et labiales (bec-de-lièvre) en Asie et en Afrique. J'ai récemment voyagé avec l'organisation pour leur dernière mission au Myanmar, où ils réalisaient deux semaines de reportages photos de leur mission. J'en ai fait un journal de bord pour le magazine ELLE. J'essaye de leur obtenir plus de visibilité, parce qu'ils accomplissent un travail incroyable, et que j'éprouve énormément de respect pour l'engagement de tous ces bénévoles. J'espère qu'ils arriveront à rassembler plus de moyens pour pouvoir traiter plus de patients tout autour du monde.

Qu'est-ce qui fait votre "belgian touch" dans le métier ?

Les Belges sont réputés être assez sobres et terre à terre. Nous sommes très passionnés à tout propos, mais on reste ancrés. Nous gardons notre sens de l'humour, nous aimons ce que nous faisons, et on ne prend pas les choses plus sérieusement que nécessaire.

A Anvers quel est votre endroit préféré pour bruncher, votre resto, votre bar ?...

Ahah, en général, je demande Charlotte, c'est elle la plus pointue pour les bonnes adresses !

Brunch :

Barchel, j'adore le menu, et c'est tout près de la maison mon frère.

Resto :

Sofie's Place, pour un dîner relax sur la terrasse, le chef est adorable, et l'atmosphère cosy.

Bar :

Le Bar Salon sur Dageraadplaats est tenu par de grands amis à moi. Ils ont travaillé très dur pour ouvrir leur propre établissement, et le décorer d'une manière très cool et hipster. En plus, ils ont une incroyable carte de cocktails. C'est parfait pour se détendre sur la terrasse, passer la soirée avec des amis, et on peut aussi le louer pour des soirées.

Et vos bonnes adresses à New York ?

Je dirais 12 Chairs parce que c'est de loin l'endroit où Charlotte et moi préférons nous retrouver. La cuisine est délicieuse, le menu spécial change régulièrement et le personnel et je descends pas. C'est parfait pour chiller un soir avec des amis, ou pour prendre un bon gros brunch paresseux pendant le week-end.

A New York, quel est votre votre" spot beauté" favori ?

Le Salon Maria Bonita à Soho, pour n'importe quel soin d'épilation à la cire (Maria est une légende en elle-même, elle fait tous les soins, qui sont incroyables).

Pour manucure et pédicure, je vais au Nail Breeze Spa à East Village.

Qu'est-ce qui ne changera jamais chez vous, même si vous passez votre vie à voyager ?

Mon lien étroit à la musique (avec mes chorégraphies dingues). Une chanson peut me ramener à de bons souvenirs, ou me mettre d'une excellente humeur si j'ai un peu le moral en baisse. Quiconque me connaît bien comprend mon excitation quand j'entends une chanson de Sean Paul : ça fait littéralement ma journée !


Photography & Art Direction: Ruben Tomas
Stylist : Marvin Funes
Make up: Dillon Peña
Hair: Shoshana Lee

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