Pour les originaux, les pas-comme-les-autres, les excentriques, les déconcertants, les atypiques, les anticonformistes, les stigmatisés, en somme, pour les couillu.e.s, l’heure de la revanche a sonné. Fourrures et plumes multicolores extravolumineuses et phosphorescentes chez Saint Laurent, silhouettes flirtant avec le mauvais goût par l’accumulation de provocations heureuses « à la Gucci », du luxe à la fast fashion, on renoue avec cette excentricité qu’on a adorée puis reniée par vagues (les dégâts du jean et la castration du normcore !). L’extravagance est démocratisée, adoubée par la tendance. Même les grands timides sortiront demain habillés de la façon la plus spectaculaire pour faire comme tout le monde. Et que restera-t-il aux personnalités trempées, aux hyperconscients de leur différence ? La satisfaction de leur culot légitimé peut-être, et l’exaltation de retourner immédiatement la nouvelle norme à son propre jeu.
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Est-ce la fin du streetwear ?
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Drag Queens de mères en filles
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L'extravagance passe dans notre camp