3 petites choses que vous ne saviez pas sur Audrey Tautou

Mis à jour le 10 janvier 2018 par ELLE Belgique
3 petites choses que vous ne saviez pas sur Audrey Tautou

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Interrogée par Hugues Dayez à l'occasion du FIFF, Audrey Tautou se dévoile...un peu.

De cette conférence de presse nous avons retenu trois anecdotes drôles et inspirantes qui nous apprennent que même les plus grandes stars ont eu des débuts boiteux.

Elle habitait dans le quartier le plus complexant de Paris.

Audrey est entrée dans le monde du cinéma via le Cours Florent. A l’origine un simple stage de théâtre qu’un professeur l’a encouragée à poursuivre. Audrey explique qu’elle vivait dans un petit studio avec sa mère. L’actrice n’hésite à pas à nous confier qu’à 18 ans rentrer manger tous les soirs avec sa maman, c’était un peu la loose. Mais surtout elle décrit son découragement quand, en petite provinciale fraîchement débarquée à Paris, elle n’arrêtait pas de croiser des filles sublimes, mesurant toute 1m80. « OK, Audrey, c’est même pas la peine d’y penser, toutes les plus belles filles du monde sont à Paris », se souvient-elle avoir pensé, prête à plier bagage et renoncer à une carrière d'actrice. Elle a finalement compris l’origine de cette concentration complexante de filles magnifiques dans son quartier: elle vivait à deux pas de l’agence de mannequin Elite. Ce fut donc un soulagement de constater que toutes le parisiennes n’étaient pas comme ça et de reprendre confiance en elle. Comme quoi même les égéries Chanel N°5 ont eu leurs moments de doute…

1/

Elle a bien failli ne jamais jouer dans Vénus Beauté Institut.

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Hugues Dayez évoque ensuite son premier film, Vénus Beauté Institut. A-t-elle passé un casting ou le réalisateur l'a -t-il repérée? Elle a passé un casting comme tout le monde. Plutôt deux fois qu’une même, puisqu’elle a raté le premier. La cause: 3/4 d’heure de retard pour s’être désespérément perdue dans Paris. Elle nous explique son aventure en se moquant d’elle même: descendue une station trop tôt, dans le mauvais arrondissement, ce qui fait que les plans ne lui étaient d’aucune utilité pour trouver son chemin. Courir partout en pleurant pour finalement arriver à destination et se voir dire que c’est trop tard. Re-larmes. Audrey avoue détester être en retard et détester pleurer en public, donc cercle vicieux oblige, elle perd toute dignité devant les responsables du casting qui finissent par lui offrir un second rendez vous. Elle y retourne donc, encore honteuse, dans une optique de « finissons-en, de toute façon c’est mort ». Ça lui réussi plutôt bien puisqu’elle décroche le rôle qui lui vaudra le César du meilleur espoir féminin.

2/

Au début, l’anglais c’était pas trop ça...

On aborde ensuite son premier film en anglais Dirty Pretty Things de Stephen Frire, en 2002. Le réalisateur la voulait absolument pour le rôle d’une jeune turque, "cherchez l’erreur, je n'ai toujours pas compris pourquoi moi". Audrey, ne parlant pas un mot d’anglais à l'époque, a donc rencontré le réalisateur britannique sans penser que cela aboutirait à quelque chose. Il a pourtant décidé de la prendre pour ce rôle entièrement joué en anglais. Après 3 mois de coaching intensif, Audrey n'était pas tout à fait sûre d'avoir le niveau. Elle a donc... soigneusement évité toute rencontre avec le réalisateur avant le tournage, elle préférait retarder le moment où il entendrait son accent effroyable. De préférence à un moment où il ne pourrait plus faire demi-tour. C’est donc le premier jour de tournage qu’elle lui sort sa première tirade, dans son anglais approximatif. Contre toute attente, Stephen Frire parait enchanté, lui parle de Greta Garbo, fait applaudir l'équipe et lui dit que c’est formidable. Elle est septique mais se dit que c’est tant mieux. Pourtant, force est de constater que le réalisateur modifie totalement le plan de travail et que les scènes de dialogues d'Audrey sont poussées vers la fin du tournage. Audrey continue sans se poser de question, mettant au point son accent turc. A la fin du tournage, le réalisateur revient vers elle et lui avoue qu’il faut refaire la première scène, celle du premier jour. Il lui propose de revoir les rushs et c’est là qu’elle évalue l’ampleur du désastre. Elle ri encore en repensant à son accent "avec une magnifique respiration en plein milieu de la phrase !". Heureusement le réalisateur a cru en elle et a été très psychologue. Cela lui a permis de faire d’autres films dans un anglais bien plus convaincant, comme le blockbuster Da Vinci Code.

 

Une jolie rencontre donc, qui a dévoilé une facette de l’actrice peu connue. Et où on ne s’est pas ennuyées une seconde, malgré ce qu'elle ait pu dire pendant l'interview: « Vous pouvez dormir, c’est pas intéressant de m’écouter parler de ma vie comme ça. »

Annie Laloy