La fille du vendredi : Marie Wauters, créatrice d’Elicha Jewels

Mis à jour le 25 mars 2022 par Lisa Guilmot et ELLE Belgique Photos: Presse
La fille du vendredi : Marie Wauters, créatrice d’Elicha Jewels Marie Wauters, la fondatrice d'Elicha Jewels

Responsable en communication depuis plus de 12 ans pour une grande entreprise américaine de cosmétiques, maman de 2 adolescents et surtout, grande passionnée de bijoux et de pierres, Marie Wauters est en plus de tout cela la fondatrice de la marque Elicha Jewels. À bientôt 45 ans, elle nous raconte comment elle a fait de son rêve une réalité.

Comment tout a commencé ?

Il y a un an, on s’est tous retrouvé dans une situation étrange avec la pandémie. Un matin, je me suis réveillée en prenant pleinement conscience qu’on ne vit qu’une fois et qu’il faut réaliser ses rêves. Je pense que lorsqu'on est plus jeune, on ne se rend pas vraiment compte de ça. Je me suis demandée quel pourrait être mon regret dans la vie ou si quelque chose de très grave m’arrivait là maintenant. C’était très clair dans ma tête, je n'ai pas du réfléchir à la question, c’était une évidence. J’en ai parlé à mon mari parce qu’il me fallait juste un petit coup de pouce, quelqu’un qui me dise d’y aller. Et puis, je me suis lancée.

D’où vous vient cette passion pour les pierres ?

Lorsque je me promenais enfant, j’étais toujours très attirée par les pierres que je voyais, j'étais fascinée par leur forme, leurs couleurs ou parce qu’elles étaient scintillaient. Il y avait toujours quelque chose qui attirait mon attention. C’était vraisemblablement de simples cailloux, mais pour moi, il y avait ce petit quelque chose qui me séduisait. C'est rigolo parce que mon fils faisait la même chose quand il était petit, il ramassait beaucoup de cailloux. Une histoire de famille peut-être.

Comment définiriez-vous Elicha ?

Mon souhait est de proposer du prêt-à-porter accessible. Mes bijoux sont luxueux parce que je travaille des matériaux précieux mais je veux surtout qu'ils apportent du bonheur aux gens et qu'ils se remémorent des souvenirs positifs lorsqu'ils les portent. Quand on s’offre un bijou ou qu’on le reçoit, c’est souvent lié à un évènement et ça marque. Lorsque je crée un bijou, c’est parce que je voudrais moi-même le porter. Je ne suis pas spécialement la mode et les tendances. Je créé mes bijoux selon ce qui me plait et je pense que c'est comme ça que j’arrive à insuffler une vraie identité à ma marque. J’aime beaucoup travailler les couleurs et le bleu a toujours été ma couleur préférée.

Quelles sont les valeurs d’Elicha Jewels ?

Ce que je mets en avant dans ma communication, c’est que c’est du fait main. Les bijoux sont fabriqués en très petite quantité, c’est pratiquement créer à la demande. Il y a certaines pièces que je refais et d’autres qui sont vraiment uniques. Je travaille avec des personnes qui ont une connaissance du métier parce que je ne suis pas gemmologue même si c’est un domaine dans lequel j'ai envie de me former par la suite. La provenance des pierres est très importante pour moi : je sais d’où elles viennent et qu’elles ont été taillées pour moi. J’achète aussi des diamants à Anvers et là, c'est vrai que j’ai moins la main sur la provenance. Je travaille avec des fournisseurs qui garantissent les certificats de durabilité parce que c'est important. Le consommateur se renseigne de plus en plus au sujet de la provenance des vêtements mais aussi des bijoux. Pour cette raison, j’ai choisi de ne pas avoir d’intermédiaire et d’être en lien direct avec mes clients. Quand ils ont des demandes particulières, on discute et je leur dit si c’est quelque chose que je sens et que j’ai envie de faire pour eux ou pas.

Comment gérer 2 jobs en même temps ?

Il faut arriver à se mettre des limites. J’ai un job principal que j’adore et à côté de ça, j’ai plutôt un hobby que je commercialise parce que je ne crée pas que pour moi. Je ne le vois pas comme une surcharge de travail, c’est vraiment quelque chose qui me fait énormément plaisir. Ça reste un petit extra de pur bonheur.

Quel genre d’entrepreneuse êtes-vous ?

Prudente, parce que c’est dans ma nature et fonceuse parce qu’il faut profiter de la vie. Je ne vais cependant pas me lancer dans quelque chose d'irréfléchi. Le fait d’être maman et d’avoir un certain âge, m'oblige à prendre du recul sur ce que je fais et puis, monter sa marque c'est aussi de l’investissement en temps et en argent.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confrontées lors de la création d’Elicha Jewels ?

Jusqu’à présent, je n’ai pas vraiment connu d’obstacle. Je suis dans une position assez agréable parce que j’ai mon job fixe et que c’est vraiment un petit extra. Tout se déroule assez naturellement et j’apprends encore énormément. Mon expérience professionnelle et la maturité de l’âge rendent sûrement les choses plus faciles. Honnêtement, je pensais que ça allait être beaucoup plus compliqué, mais ça a été assez facile de trouver mes fournisseurs et de rentrer dans ce secteur très fermé du diamant à Anvers. J’ai construit un réseau direct avec l’Inde, j’ai plusieurs fournisseurs là-bas avec lesquels je communique. On s’appelle, ils me montrent des pierres et ensuite, je fais tout valider par le joaillier gantois avec lequel je travaille. Dans ce milieu, on dit que tout est basé sur la confiance et je le confirme.

Pourquoi travailler uniquement l’or 18 carats ?

Parce qu'à mes yeux, c'est l'or le plus précieux. Niveau qualité, c’est le top. La force d’un bijou en or, c’est de pouvoir le transmettre. Beaucoup de personnes ont déjà reçu un bijou de famille qui fait penser à une grand-mère, une tante ou une maman. Ça reste quelque chose de très précieux qui est lié à une histoire.

Quel est l’avenir d’Elicha ?

Je suis en train de travailler sur des boutons de manchettes. Je pense également à me pencher davantage sur les pierres de naissance. J’aimerais aussi ne pas rester toujours dans la même chose et petit à petit ajouter des pièces à ma collection. J’ai déjà beaucoup cogité sur l'idée de créer des bijoux à porter autour du ventre parce que je trouve ça très élégant, surtout en maillot de bain. J’aime bien aussi beaucoup les chaînes autour des chevilles. Bref, ce sont plein de projets auxquels je pense mais je n’ai pas encore commencer à travailler dessus. Je bosse avec mon mari qui s’occupe de la partie financière. À l’heure actuelle, je préfère garder mon petit cocon. Peut-être qu’un jour, j’aurai envie d’agrandir la société et de vivre de ma marque de bijoux, mais pas pour le moment. Je fais les choses petit à petit et ça me convient parfaitement.

Si vous souhaitez vous offrir un bijou Elicha, vous pouvez contacter Marie via le site de la marque ou ses réseaux sociaux. Elle se déplace à domicile ou vous propose de venir chez elle pour que vous puissiez découvrir les bijoux en vrai.

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