Qui est Tom Van Der Borght ?

Mis à jour le 12 février 2018 par Elisabeth Clauss
Qui est Tom Van Der Borght ?

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C’est un peu le Lespagnard flamand. Son univers, très second degré, est fait d’explosions de coupes et de couleurs. Il parle de liberté. 

  • Un Limbourgeois qui fait une mode très brit

Tom a grandi à Bilzen. Pourtant, sa mode est dingue comme celle des Anglais. « Je ne crée pas pour les initiés. Mes collections sont pleines d’humour, elles s’adressent à tout le monde. Je ne me prends pas au sérieux. Mes idées et ma vision le sont, mais mon travail est avant tout plein de tendresse et d’ironie. »

  • Un perfectionniste, qui place la barre très haut

Il ambitionne d’ouvrir les esprits en repoussant les normes sociales de l’acceptable et du portable avec des imprimés pop, des lignes exagérées. Pour commencer, ses collections sont unisexes. « Le genre, c’est subjectif, ça dépend d’abord du ressenti de chacun. »

  • Un homme heureux, qui a réalisé son rêve d’enfant

Sa mère enseignait la couture. « Quand j’étais petit, chez nous, il y avait des morceaux de tissu partout. À sept ans, j’avais déjà ma propre marque et mon logo. Je créais des pantalons, je testais des coupes pour m’amuser. »

  • Un caméléon

Il n’a que 35 ans, mais il a déjà eu plusieurs vies. Avant de se lancer en mode en 2009, Tom a exercé la profession de travailleur social pendant sept ans. Rien à voir avec le stylisme ? Pas si sûr. « Je donnais des cours d’estime de soi, j’aidais des jeunes en difficulté scolaire, ou qui avaient des problèmes d’addiction. »

  • Un idéaliste, qui veut changer le monde.

Tom ressent un fort sentiment de liberté par rapport à ses collections. « Quand j’ai commencé à créer, à 30 ans, je l’ai tout de suite fait avec beaucoup de conscience. » Son objectif : la célébration de la personnalité. « S’affirmer demande du culot, mais on se sent plus puissant et plus fort quand on porte un message. »

  • Ses collections sont comme le journal de sa vie

« Quand j’étais travailleur social, je fréquentais des gens marginaux, rejetés, qui ne matchaient pas avec le système classique. Les vêtements que j’imagine sont comme ça : ils sortent des normes, avec humour. »

Ses « full looks / full concepts » séduisent le marché asiatique. Tom van der Borght est vendu en Chine, à Hong Kong, au Japon et aussi aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Mais il reste peu connu en Belgique. « Il est temps de se mettre à jour. L’Europe est encore trop frileuse. »

Photos : Alexander Popelier