Comment booster son capital bonheur?

Mis à jour le 5 octobre 2018 par Laurence Donis
Comment booster son capital bonheur?

Petits exercices pratiques pour illuminer les nuits noires de l’hiver et booster son capital bonheur !

« Tous les ans, c’est pareil. Ma sœur s’extasie devant la “magie de Noël” depuis octobre, mes copines abusent du vernis à paillettes et tout le monde semble parfaitement heureux autour de moi. Pendant ce temps-là, je déprime. Il fait froid, j’ai oublié à quoi ressemblait la lumière du jour et les militaires dans la rue me stressent. Noël, pour moi, c’est plutôt l’occasion de me dire que je n’ai pas de mari (ni d’amant) avec qui passer le réveillon et pas assez d’argent pour offrir des cadeaux glamour », raconte Louise.

Comme de nombreux Belges, cette jolie trentenaire souffre du blues de l’hiver. Et si, cette année, on décidait de bouger, au propre comme au figuré ?

« La stratégie antidéprime par excellence, c’est l’exercice physique. Le sport est essentiel pour le bien-être mental. Une autre piste est d’apprendre à changer de regard, d’être reconnaissant plutôt que de se focaliser sur les petits désagréments. La gratitude est un vrai exhausteur de bonheur », explique
Yves-Alexandre Thalmann. Ce professeur de psycho est l’un des auteurs du « Grand cahier d’exercices des gens heureux ». Un livre à la couverture dorée qui regroupe plusieurs ouvrages et que l’on ouvre comme un cadeau précieux.

Le spécialiste y explique que l’ennemi numéro un du bonheur, c’est l’adaptation hédonique. Un terme compliqué pour un concept tout simple : nous nous habituons à ce que nous avons, au point de ne plus y faire attention. Vous venez d’acheter une pochette Delvaux, par exemple, et vous êtes excitée comme une petite fille le jour de la Saint-Nicolas. Quelques mois plus tard, elle est reléguée au fond de votre dressing. Et sans vous la jouer enfant pourri gâté (quoique), elle ne vous fait plus vraiment le même effet.

Alors on prend le temps, deux minutes par jour, d’apprécier ce qu’on a. Surtout à Noël, où les cadeaux s’amoncellent et où les scènes de food porn se répètent à l’infini. « C’est souvent après une panne de courant qu’on se rend compte que c’est sympa de ne pas vivre dans le noir. Relever les côtés positifs, c’est un réflexe mental à développer, mais ça peut réellement faire la différence, affirme Yves-Alexandre Thalmann. Un autre conseil pour ne pas déprimer pendant les fêtes, c’est d’arrêter de penser à soi. C’est le moment de s’engager dans une action bénévole et de se rendre compte qu’on a de la chance de pouvoir donner aux autres. » Bon à savoir : le soir du réveillon, des organismes comme la Croix-Rouge ou les Restos du Cœur sont actifs partout en Belgique.

bonheur1

Mais la fin de l’année, c’est aussi le moment de faire un bilan. Et avouons-le, le moment peut se révéler déprimant. Ici encore, l’angle de vue est déterminant : plutôt que de se focaliser sur ce qui a échoué, essayons de nous concentrer sur les projets à venir. « Notre vie est remplie de petites victoires, mais la charge émotionnelle des échecs est tellement forte que cela occulte le reste. La réussite, ce n’est pas forcément la montée de l’Everest à cloche-pied, mais le fait d’avoir un job, par exemple. Cela signifie que vous continuez de convaincre votre employeur », explique Xavier Cornette de Saint Cyr, un autre auteur du « Grand cahier d’exercices des gens heureux ». Cet ancien avocat d’affaires a tout plaqué pour devenir coach. Et pour booster notre capital bonheur, il conseille de nous mettre à la recherche de nos talents cachés.

Concrètement, ça se passe comment ? Réfléchissez aux événements positifs de votre vie où vous avez joué un rôle actif. Quel est le point commun entre toutes ces réussites ? « Cela peut être votre sens de l’effort, mais aussi votre capacité à vous entourer des bonnes personnes ou à écouter votre instinct, par exemple. On s’imagine qu’il n’y a aucun lien entre le fait de réussir son permis de conduire ou un carrot cake, mais c’est faux. À chaque fois qu’une personne rencontre du succès dans un domaine, c’est parce qu’elle s’est appuyée sur un talent, qu’elle a mis en œuvre le même processus de réussite. Le but, c’est de l’identifier », indique Xavier Cornette de Saint Cyr. On a compris : la clé, c’est de changer de regard et de découvrir ses talents cachés. Plus facile à dire qu’à faire ? Pas forcément. L’important, c’est de s’entraîner, alors on sort une feuille de papier et on s’applique.

Xavier Cornette de Saint Cyr, Barbara Dobbs, Rosette Poletti, Jacques Salomé et Yves-Alexandre Thalmann, « Le Grand Cahier d’exercices des gens heureux » (Jouvence).