Applause: les beaux gosses du rock belge

Mis à jour le 19 février 2018 par ELLE Belgique
Applause: les beaux gosses du rock belge

okUn chanteur sexy dandy et un claviériste à gueule d'ange qui nous font danser au rythme d'un rock romantique. Il n'en fallait pas plus pour que notre coeur fasse BOUM.

Après un premier album intitulé "Where it all began", le groupe a décidé d'innover avec "Acids", un EP composé de trois parties de quatre titres. On a rencontré le chanteur Nicolas Ly et le claviériste David Picard pour en savoir plus (et aussi pour tenter notre chance...un peu).

Dites-moi en plus sur l'histoire du groupe.

Nicolas: C'est une rencontre due au hasard. A l'époque, j'étais acteur et j'avais discuté avec mon producteur en lui expliquant que j'avais envie de bosser dans la musique. J'avais quelques maquettes. Il m'a dit: "Viens demain soir à La Maroquinerie à Paris, il y a des potes belges à moi qui y jouent". J'y suis allé, j'ai adoré le concert et je leur ai donné mes maquettes. On a commencé à bosser ensemble pas longtemps après.

Il représente quoi ce nouvel album?

David: C'est une suite en fait; on a élargi notre palette et nos envies. C'est plus du tout comme un premier album. Il y a une véritable continuité mais on s'est décomplexé par rapport à certaines choses.

Nicolas: Cet album est aussi vraiment plus mûr. On a appris de nos erreurs et ça se ressent.

Pourquoi cette idée de faire un album "progressif" en trois parties?

David: L'album, c'est juste un format. On ne le renie pas, c'est la "culture" de l'album et c'est ce qui nous a construit aussi. Mais aujourd'hui, il faut être créatif. Et puis, c'est aussi une manière de faire des choses plus instantanées. On propose vraiment une évolution: la première partie, on l'a enregistrée à un moment où on était dans un certain état d'esprit qui ne sera surement pas le même que lorsqu'on enregistrera la deuxième et la troisième partie.

Nicolas: C'est aussi une envie d'être le plus proche du moment et de l'enregistrement. En plus aujourd'hui, le concept d'album est complètement éclaté. On aborde la musique de manière super transversale par le web par exemple. Il n'y a plus de soucis de continuité ni d'oeuvre totale.

Le clip de "Sorry", qui a été réalisé par Nicolas, a un univers bien particulier. Quelles sont vos influences visuelles?

Nicolas: Pour ce clip, je me suis lancé dans une sorte d'expérimentation. Le groupe m'a donné carte blanche. J'avais un diplôme des Beaux-Arts et j'ai voulu bosser dans la continuité de cet univers artistique. Ça a donné un clip lié à l'art contemporain et à la performance corporelle mais aussi à mes influences: David Lynch et David Cronenberg. C'est vraiment influencé par ce genre cinématographique expérimental mais aussi très rock.

David: En plus, on était pas satisfaits de l'image qu'on nous collait. On s'est dit que le clip devait venir de nous pour qu'il ressemble un maximum à ce qu'on est réellement. Le résultat est assez particulier mais je me reconnais tout à fait la dedans. C'est moins formaté. Et puis c'était intéressant d'aller chercher les influences ailleurs que dans une sphère précise.

Est-ce que vous avez une anecdote musicale particulière?

David: Quand j'étais petit, j'adorais la chanson "Mon P'tit Loup" de Pierre Perret. Mon père me la chantait souvent quand je n'allais pas bien ou pour m'endormir. Des années plus tard, je me suis retrouvé sur scène à chanter cette chanson avec lui. Une manière de boucler la boucle en quelque sorte.

Nicolas: Moi, quand j'avais huit ans, mon oncle m'a fait écouter le vinyle d'un jazzman qui pétait et qui rotait. Ça m'a traumatisé. (Rires)

Est-ce qu'il y a un bruit particulier que vous aimez ou que vous détestez?

David: Je pense à la voix de ma grand-mère. A chaque fois qu'elle me parlait, même pour me raconter les pires conneries, il y a avait quelque chose dans sa voix qui m'hypnotisait et qui me mettait dans un état de plénitude.

Nicolas: Moi je pense à une voix d'enfant. Ça peut être super agréable quand tu es en famille avec tes neveux par exemple. Mais insupportable à 7h du matin quand tu es dans le tram et que tu essayes de te remettre de ta nuit un peu trop festive.

C'est quoi votre drogue légale favorite?

Nicolas: La cigarette.

David: J'hésite entre un bon whisky ou un bon vin rouge.

Quelle est, selon vous, la musique idéale pour séduire une fille?

David: Je pense que la musique idéale, c'est une musique que j'aime. J'adore qu'on me fasse découvrir des musiques et j'aime en faire découvrir. C'est un prétexte à la séduction. Et puis, on est toujours plus séduisant quand on parle de quelque chose qui nous touche réellement.

Nicolas: Ça dépend vraiment de la fille à séduire. Imagine si c'est une gothique... On sait s'adapter. (Rires)

Et la musique idéale pour se réveiller le matin et être de bonne humeur?

David: Ça dépend. Il y a des matins où je me réveille et j'écoute les Bee Gees en boucle et ça me donne une patate dingue. Je pense que parfois, il faut une douceur et puis parfois, il faut un truc qui te booste. C'est une question de contexte. Par contre, j'adore le dernier album de Metronomy, il a une couleur qui peut être super matinale.

Un mot pour décrire le nouvel album?

David: Confiance. C'est un album qui témoigne d'une étape supplémentaire dans la confiance qu'on s'accorde à nous-mêmes. On s'autorise vraiment des choses.

Nicolas: "Attention, on arrive". Bon, c'est un peu plus qu'un mot.

collage

La partie 1 de "Acids" est en écoute intégrale ici. Pour découvrir la suite de l'album, il faudra patienter jusqu'en août pour la seconde partie et jusqu'en novembre pour la troisième et dernière partie. En attendant, ils seront en concert le 17 mai aux Nuits Bota. 

Justine Rossius