L’hypnosexothérapie : le moyen miracle pour s’éclater au lit

Publié le 18 juin 2018 par Eloïse Pirard
L’hypnosexothérapie : le moyen miracle pour s’éclater au lit

Douleurs lors de la pénétration, trauma, angoisse à l’idée d’une relation intime, envie de se libérer sexuellement ? Et si la clé d’une sexualité épanouie résidait dans l’hypnosexothérapie ? Décryptage avec le médecin psychiatre le Dr Mairlot, sur cette technique probante.

Pour de nombreuses femmes, faire l’amour est loin d’être une partie de plaisir. Au contraire, cet acte de jouissance relève parfois d’une véritable torture. Seules et bloquées face à leur problème, des techniques presque miracles existent pourtant, l’une des plus efficaces : l’hypnose !

Afin de mieux comprendre le fonctionnement et les effets de cette thérapie, nous avons interviewé le Dr Mairlot, médecin psychiatre qui a développé des ateliers d’auto-hypnose pour l’épanouissement sexuel.

De quoi souffrent vos patientes le plus fréquemment ?

Tout d’abord, il faut savoir qu’à l’inverse des séances d’hypnose individuelles, en atelier, on n’est pas censé savoir de quoi les participantes souffrent. Elles viennent pour des problèmes qui leur sont propres et qu’elles connaissent, mais dont nous ne sommes pas au courant. Mais de manière générale, ce sont des femmes qui peuvent souffrir de vaginisme (contractions involontaires du vagin) rendant les rapports sexuels impossibles ou très douloureux. D’autres ont des problèmes de lubrification, de manque de désir ou d’appétence sexuelle, ou veulent simplement redynamiser leur libido. Enfin, il y a aussi de nombreuses femmes qui viennent nous voir suite à des traumatismes (conscients ou non) liés à une agression sexuelle. On obtient d’ailleurs des résultats incroyables pour ces victimes de stress post-traumatique.

Comment se déroule un atelier d’auto-hypnose ?

Ces ateliers ne sont pas prévus pour des échanges de vécus personnels ni pour exposer aux autres ses problèmes. On est dans de l’autohypnose, tout se passe à l’intérieur de chaque participant et le vécu n’est donc pas apparent pour les autres. L’avantage avec le groupe c’est qu’on va apprendre ce qu’est l’hypnose, qu’on va se familiariser avec cette technique et cela accélère donc le traitement.

Quels sont les avantages des ateliers ?

C’est rapide et peu cher. On privilégie quatre séances en général et le prix est donc inférieur à celui d’une seule séance individuelle. Certaines personnes rentrent très vite en hypnose et il leur suffit donc d’une seule session pour se débarrasser de leur blocage, mais pour les autres on en prévoit 3 ou 4. On va donc gagner du temps et de l’argent. En plus de l’aspect financier, le groupe permet également aux patientes de se rendre compte qu’elles ne sont pas seules face à leurs problèmes. On peut y aller en toute discrétion sans avoir peur du regard des gens. Puis on apprend aussi l’auto-hypnose et on peut donc l’utiliser soi-même par la suite dès qu’on en ressent le besoin.

Ce convient-il à tout le monde ?  

Si on parle de l’hypnose, on peut dire que 99% des gens sont très réceptifs et capables de se plonger dans cet état. C’est juste plus compliqué pour les personnes control freak, qui ont besoin d’avoir un cadre, une organisation, des règles… et qui mentalise tout. Mais si on parle des ateliers uniquement, cela dépend juste des personnes et de ce qu’elles recherchent précisément. En psychothérapie on n’est pas obligé de connaître la cause d’un problème pour le soigner, mais parfois il est tout de même bon de retrouver la source d’un trauma. Il y a des personnes qui ne sont pas au courant qu’elles ont subi des attouchements sexuels parce qu’elles ont oublié ou réprimé cet épisode trop douloureux. Dans ce cas, on peut passer aux séances d’hypnose individuelles et on va “à la pêche aux marqueurs” pour savoir quelle est l’origine des angoisses ou du blocage.

Concrètement, qu’est-ce que permet l’hypnose ?

Sous hypnose, notre cerveau travaille 10 à 100 fois mieux qu’à l’état d’éveil. On a un accès facilité à nos capacités de changement. Pour une personne qui souffre de vaginisme par exemple, on va d’abord lui demander de penser à un souvenir heureux et de faire appel à son imagerie mentale (sons, odeurs, goûts…). Ce dernier va mettre la patiente dans un état de sérénité et de sécurité. C’est alors qu’on peut commencer la régression en âge et lui demander de se rappeler de la première fois où son vagin s’est ainsi serré. À ce moment-là, le souvenir peut lui revenir, c’est ce qu’on appelle l’hypermnésie. Mais ce souvenir ne sera jamais aussi violent, car sous hypnose nous sommes dans un état calme et serein. Le travail consiste donc à modifier ce souvenir, peut-être traumatisant, en suggérant des pensées positives. On peut changer le scénario, occulter le négatif et la culpabilité. Ainsi, on “reprogramme” un possible trauma en des lendemains positifs. On propose à la patiente de visualiser son état de bien-être une fois guérie et cela motive grandement sa capacité de changement. L’acte sexuel redevient une pensée excitante, le sexe d’un homme est de nouveau vu comme un objet de plaisir… On dit donc adieu à l’auto-hypnose négative et bonjour à une nouvelle sexualité épanouie.

En pratique

Prochaine date : mercredi 20 juin de 19h00 à 21h30

Lieu :Forum Hôtel Catalonia – Avenue du Haut Pont, 2, 1060 Saint-Gilles

Coût : 75 ou 60 euros si vous groupez votre inscription avec 2 autres ateliers d’autohypnose ( la gestion du stress et des émotions peut être un bon complémentaire à l’atelier d’épanouissement sexuel).