On veut : les bijoux détournés D’HEYGERE

Publié le 30 avril 2018 par Elisabeth Clauss
On veut : les bijoux détournés D’HEYGERE

A 33 ans, Stephanie D'heygere, courtraisienne diplômée de l'Académie d'Anvers, crée des accessoires pour sa marque D'HEYGERE comme Marcel Duchamp faisait de l'art : en insufflant une dimension nouvelle, attachante et décalée, humoristique parfois, à des objets usuels.

Elle a commencé chez Maison Margiela pendant quatre ans, enchaînant avec les accessoires gothico-dadaistes de Y/Project. «  J'aime créer de vraies pièces portables, pas seulement des éléments de décoration pour les shows. Par exemple, un porte-carte qui s'attache en collier, pourvu d'une carte de crédit en miroir, parce que je retouche souvent mon rouge-à-lèvres pendant la journée. »

Ses accessoires sont incarnés, utiles dans leur approche primaire, et tradition belge oblige, détournés dans leur usage premier : bijoux porte-cigarettes (on ne vous incite pas à fumer, bien au contraire, pour rire ou pour rêver, vous pouvez aussi y glisser des fleurs), manches de chemises transformées en sacs bananes légers ou gants à clipser autour du poignet et du cou pour composer un col ou un bracelet et surtout, éviter de les perdre (fabriqués en France par la Maison Agnelle).

 

Stéphanie D'heygere rend le quotidien ludique et fonctionnel, intelligent, avec une identité forte. Des effets trompe-l'oeil traités en second degré littéral, c'est le miel des Belges, fabriqué la fleur au lobe, la clope au bec.

 

Infos : sales@dheygere.com