Eric Bompard, une maille dans le bon sens

Publié le 23 avril 2018 par Elisabeth Clauss
Eric Bompard, une maille dans le bon sens

Lucille Léorat directrice des collections d'Éric Bompard, nous partage la réflexion de la maison à propos de la recherche de durabilité équilibrée en tension entre la qualité, l'esthétique et l'éthique.

La Maison de cachemire aux collections tendances mais transmissibles sur toutes les générations depuis 35 ans, tricote sans tapage son côté durable : 95 % des modèles sont déjà labellisés Ecotex, et la société fonctionne aux deux tiers en mode « green ». Un engagement qui passe par le volet social de la production, la préservation de l'environnement, un soin attentif au choix des savons, et la réalisation régulière de prélèvements dans les cours d'eau : « notre fournisseur principal participe au programme d'éducation HOPE, pour que les éleveurs qui nous assurent la meilleure matière première puissent envoyer leurs enfants à l'école, disposer d'eau chaude, et bénéficient globalement de bonnes conditions de vie : pour développer de belles choses, il faut que personne ne soit lésé ! » Bompard pousse encore son engagement, en étant bientôt la première marque à recycler ses propres restes de laine, et les pulls qu'on rapportera pour qu'ils soient recyclés. Désormais, lorsqu'un pull sera feutré, usé, ou abîmé, une usine spécialisée pourra opérer du défibrage pour en tirer de la laine vierge recyclée, mélangée à de la fibre de maïs, pour créer une nouvelle matière écologique. A l'autre bout de la chaîne de distribution, dans les boutiques, on ne surcharge pas les étagères, on veille à éviter la surproduction. Et quand il n'y a en a plus, il faut attendre la prochaine collection. La durabilité, ça passe aussi par la patience : « c'est écolo, de ne pas inonder le marché ». L'angle sustainable est double : Bompard veille à l'innocuité environnementale de la production, et les collections de la maison se transmettent et durent des générations.

Pour s'inspirer, Lucille Léorat puise parfois dans les carnet de tricot remplis à la main par sa mère, qui lui a communiqué sa passion : est-il de transmission plus durable ? "Nous cherchons sans arrêt à raconter de nouvelles histoires de cachemire. Chaque pièce est doublée d'un message, d'un détail qui la rend transmissible dans le temps. On se demande : « quels nouveaux vêtements peut-on fabriquer en cachemire » ? "

Réponse l'hiver prochain : de la lingerie en maille inspirée du design des années 70, en cachemire brodé sur fil de tulle.