Pollution: quels dangers pour ma peau ?

Mis à jour le 21 février 2018 par Marie-Noëlle Vekemans
Pollution: quels dangers pour ma peau ?

Nocives pour la santé, les particules fines présentes dans l’air ont aussi des effets néfastes sur l’épiderme. Heureusement, il existe des parades cosmétiques. Explications. 

Texte: Marie-Noëlle Vekemans, Claire Thijs et Valentine Pétry
Photos: Henrik Bülow

Aujourd’hui, les pics de pollution ne concernent plus uniquement les mégalopoles. Les alertes smog (cette brume brunâtre épaisse provenant d’un mélange de particules fines et d’ozone) sont de plus en plus fréquentes, surtout en Belgique d’ailleurs, qui figure parmi les pays les plus pollués d’Europe. Si le teint terne et la prolifération des comédons sont les conséquences les plus visibles de cette surexposition de la peau aux agents polluants, en profondeur aussi, les effets néfastes sont importants, engendrant un accroissement du nombre de taches cutanées, des rougeurs, des irritations et, à terme, un vieillissement accéléré. Les marques de cosmétiques ont donc développé des produits de soins ciblés qui connaissent de plus en plus de succès, les effets de la pollution sur la peau devenant l’une des nouvelles préoccupations beauté majeures.

Les conséquences sur la peau

Elles peuvent s’observer à l’œil nu. Les particules fines se collent directement dans les microridules, ce qui a pour conséquence d’assombrir le teint et de provoquer une incrustation des points noirs. Les polluants n’ont même pas besoin de pénétrer dans l’épiderme pour provoquer des dégâts, ils se déposent sur le film hydrolipidique et se dissolvent au contact du sébum (les peaux mixtes et grasses y sont donc particulièrement sensibles). Ce phénomène d’oxydation altère la fonction « barrière » de la peau face agressions extérieures. La pollution à l’ozone accentue également les réactions cutanées des peaux sensibles (comme l’urticaire, l’eczéma ou l’acné) et les aggrave. La pollution active aussi une enzyme qui dégrade les fibres de collagène et d’élastine, responsables de la souplesse. Conséquences : la peau vieillit plus vite et se ride prématurément, car tous ses processus de réparation sont ralentis. On parle d’ « inflammation-aging » ou de « pollu-aging ». Un sacré cocktail explosif…

L’avis de l’experte

Le Dr Lieve Declercq, vice-présidente de la recherche chez Origins, étudie les effets de la pollution sur la peau.

« Vers 25-30 ans, la plupart des femmes mènent une vie active : elles jonglent entre leur travail, la vie de famille et les sorties sociales. Les signes de fatigue s’installent et il est de plus en plus difficile de les faire disparaître. L’aspect de la peau se modifie et, de manière subtile et progressive, une sorte de voile terne finit par recouvrir le visage. Ce phénomène s’appelle la “carbonylation”. Les études ont montré que ce phénomène touche plus particulièrement les jeunes adultes qui vivent dans les grandes villes et sont donc plus directement exposées à divers facteurs polluants et aux rayons UV. » Origins réalise des recherches dans un laboratoire situé à Shanghai, là où la pollution est si importante qu’il est parfois à peine possible de voir l’autre côté de la rue tant le brouillard est épais. À la clé de ces études ciblées, une nouvelle génération de produits cosmétiques qui empêchent les particules fines de se fixer sur la peau et la préservent ainsi d’un vieillissement prématuré.

Trois gestes qui sauvent

  •  Démaquillez-vous parfaitement

Ce geste quotidien est vraiment indispensable pour la santé de la peau. Utilisez de préférence des soins à la texture grasse, comme une huile ou un lait, et appliquez-en sur le visage sans oublier le cou et le décolleté. Le produit dissout le maquillage, mais pour éliminer complètement les résidus, n’oubliez pas de nettoyer ensuite votre visage à l’aide d’un savon doux. Procéder ainsi, en deux temps, élimine plus de 90 % des particules fines.

  • Protégez-vous des UV

Les rayons du soleil sont également cause d’oxydation. Ils provoquent la diminution d’antioxydants précieux pour la peau, comme les vitamines C et E. D’autre part, si les UVA activent la production de mélanine, les polluants « dérèglent » son transfert au sein des cellules, provoquant l’apparition de taches pigmentaires. La plupart des dermatologues conseillent donc d’utiliser une protection SPF 20 ou 30 au quotidien et surtout en cas de pics de pollution. Certaines formules contiennent de l’huile de moringa, un arbre originaire de l’Inde, qui a un léger pouvoir d’absorption des UV. Vous pouvez aussi ajouter un fond de teint, dont les pigments micronisés sont un rempart contre les UVA.

  • Utilisez des soins ciblés

La nouvelle génération de soins antipollution permet de protéger la peau tout en lui apportant hydratation et éclat. Ils aident la peau à lutter contre les oxydations, apaiser les inflammations et la protéger des UV. Ils se déclinent sous différentes formes afin d’établir une routine beauté complète : démaquillant, nettoyant, lotion, sérum, soin hydratant, brume protectrice…

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