Invitée sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché », la star a dénoncé la chasse aux poils. Selon elle, l’épilation intégrale est le résultat d’une « société pédophile ».
« Une femme sans poils ressemble à un enfant », avait déclaré Axelle Red en octobre dernier. Il y a quelques jours, elle a réaffirmé son propos sur le plateau d’ « On n’est pas couché ». La chanteuse belge est contre l’épilation intégrale et elle le dit franchement : « Les filles de nos jours, les adolescentes, elles ne savent plus si on a le droit d’avoir encore un poil. Et moi je trouve, très sincèrement, que c’est le résultat d’une société pédophile. Quand on voit les signes de beauté qu’on a dans notre société, ce sont très souvent des signes d’enfance ».
Que l’on soit d’accord ou non avec elle, l’épilation intégrale est de plus en plus populaire chez nous et le porno n’y est pas pour rien. Mais après un petit tour chez l’esthéticienne, les femmes portent parfois un autre regard sur leur corps. Et le sexe rime vite avec complexes. C’est là qu’intervient la nymphoplastie, une opération visant à réduire la taille des petites lèvres. Comme l’indique Le Soir, 321 chirurgies de ce type ont été réalisées en Belgique en 2014. Le chiffre réel serait bien plus élevé, seules les interventions à but réparateur (et non esthétique) sont comptabilisées. D’après l’Inami, le nombre de nymphoplasties a augmenté de 70% en sept ans, le business est florissant. Les risques ne sont pourtant pas absents et certaines filles sont mêmes mineures au moment de l’opération.
Jamie McCartney’s take on #bodyfascism ‘The Great Wall of Vagina’, 2008 #JamieMcCartney #sculpture pic.twitter.com/MOqqvXRUr5
— grassgelb (@grassgelb) 3 septembre 2015
L’année passée, l’artiste anglais Jamie McCartney a exposé son « Great Wall of Vagina » pour nous aider à changer notre perception du corps féminin. Le résultat ? 400 vulves en plâtre, représentant des femmes de 18 à 76 ans. L’oeuvre est interpellante et libératrice, elle nous montre que le « sexe normal » n’existe pas. « Les vulves et les lèvres sont aussi différentes que les visages des gens », affirme Jamie McCartney. « Cette tendance inquiétante de vouloir créer des vagins ‘parfaits’ est l’équivalent moderne des mutilations génitales, c’est un problème pour les générations de femmes à venir ».
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